30/08/2013 (Brève 187) ALERTE ROUGE : Guelleh, la gaffe de trop ?

En faisant pression sur les autorités yéménites et en particulier sur certaines personnalités ciblées du gouvernement qui pourraient lui être le plus favorables (premier ministre et/ou ministre de l’intérieur, par exemple ?) pour obtenir qu’on lui livre pieds et poings liés Mohamed Alhoumekani, Guelleh a commis une nouvelle fois, une très grosse erreur.

Uniquement motivé par son désir de vengeance à l’encontre d’un témoin qui a simplement dénoncé ses turpitudes et sa possible implication dans la commandite de l’assassinat du Juge Bernard Borrel, il a réveillé l’opinion publique française et internationale. Tous les grands media : journaux, radio, TV français ont repris les informations et reprennent l’affaire de l’assassinat. Il est au centre des doutes et des suspicions.

Pour obtenir l’accord d’extradition par le Yémen, il a déployé les grands moyens :
1°) fabrication d’un dossier fictif monté de tous pièces pour justifier des accusations criminelles,
2°) envoi du Général Fathi dans un avion militaire pour le récupérer à Sanaa.

Pour le moment le déploiement de ces moyens disproportionnés n’a pas été couronné de succès, sauf à faire incarcérer Alhoumékani à Sanaa. En revanche, il a réveillé l’opinion publique et probablement l’instruction en France pour assassinat, instruction qui avait une fâcheuse tendance à s’endormir …ce qui ne pouvait que le servir et bien arranger aussi les intérêts du gouvernement français.

Il attire aussi l’attention sur les dissensions probables au sein du gouvernement yéménite et sur la réelle volonté de respecter les droits de l’homme. Le pays n’avait certainement pas besoin d’une telle publicité internationale.

Bref, encore une erreur de Bobard 1er, le génie de la Corne de l’Afrique et un résultat pitoyable pour le moment. Est-ce sa dernière erreur ? Espérons que le peuple comprendra enfin que le « colosse » a des pieds d’argile et qu’il est temps de le licencier pour faute grave…