11/12/2013 (Brève 331) Portrait d’un nouveau riche ! (Par un correspondant). Rien d’alarmant, si ce n’est le fait qu’il cumule deux métiers (incompatibles dans un état de droit) : homme d’affaires et procureur. Avis aux djiboutiens, pas la peine de soumettre un litige en justice s’ils avaient un différend avec les entreprises de Grandes oreilles et/ou de sa femme. L’entrepreneur changerait aussitôt de costume et votre procès serait perdu avant même d’avoir été jugé … !

A l’origine, c’est un jeune somalien qui débarque à Djibouti et qui obtient rapidement la nationalité djiboutienne. Il est ambitieux et il ne s’arrête pas là. Probablement en échange de la promesse d’une soumission à la dictature, sans faille et à vie, il devient procureur général. Bon …surprenant, mais c’est tout …

Ce qu’il faut savoir c’est qu’il travaille dur … certes, pas uniquement sur les dossiers judiciaires, mais aussi sur la gestion de la Banque Suisse à Djibouti où il aurait été associé avec le Beauf’, frère de la Reine Paulette de Pacotilles. Ensuite, son associé meurt subitement, dans des conditions qui ont suscité beaucoup d’interrogations ; peu importe, puisque la Reine doit connaître les réponses.

Revenons à notre homme d’affaires, non pardon, au procureur général de Djibouti. Il est devenu associé d’une centrale de ciment, derrière le PK12, avec le groupe Emirati Naël. De là à imaginer que les entreprises locales de BTP aient plus intérêt à se fournir chez lui plutôt que chez des concurrents. Le risque serait-il de devoir rendre des comptes non pas au patron de l’entreprise, mais au Procureur… car l’homme changerait de costume en deux temps trois mouvements.

Avec ses associés, il serait en train de faire préparer un terrain près du port de pêche sur la route de Venise, pour édifier un hôtel 5 étoiles …

Notre homme ne met pas tous ses oeufs dans le même panier et il diversifie ses activités : procureur général, homme d’affaires, et ? :

– il est aussi loueur immobilier. C’est sa villa qu’aurait choisi la représentation de l’ONU à Djibouti pour loger sa représentante sur place : on parle de 10.000 $ par mois, mais nous n’avons pas eu confirmation du montant exact,

– on dit aussi, mais ce n’est peut-être qu’une rumeur, que notre hyper actif gérerait aussi un commerce florissant entre le Yémen et Djibouti en association avec Anouar Saleh Al-Khouaïs. Quelles sont les marchandises qui transitent ? La réponse, si nos lecteurs, peuvent nous l’apporter, risque d’être croustillante …

Le Procureur avisé est un homme prudent : il sait que sa position encore privilégiée à Djibouti pourrait se terminer, soit par une mise à l’écart sur ordre du P’tit Pharaon, soit parce que le peuple aurait finalement décidé de reprendre en main l’avenir du pays.

Alors, a-t-il déposé ses noisettes à l’étranger : un beau sac de noisettes, puisque certains observateurs estiment qu’il pourrait peser une vingtaine de millions d’US $, Prélevement sur le trésor public ? Impossible à dire …

Enfin, notons que cette bosse des affaires, il la partage harmonieusement avec son épouse qui possède de son côté une société de transport, qui possède environ 50 camions et plus de 20 logements dans le pays.

Un bel exemple de réussite sociale pour ce petit couple. Parti de rien, notre homme est devenu un notable établi, riche, encore puissant, craint et détesté par les plus faibles que lui …

Les obligés de Guelleh martellent, que les jeunes qui manifestent stupidement au motif qu’ils n’auraient pas d’avenir au pays, devraient prendre exemple sur ces réussites et travailler pour réussir. Et ils mettent en avant des exemples de réussite comme celui de Grandes oreilles ( même s’il n’est pas un cas unique de réussite rapide au Royaume de la Paulette)