03/07/2014 (Brève 405) Point de vue ! Un ancien ministre de l’éducation nationale, révoqué par le régime, nous adresse deux articles..

1 – Des moments difficiles
Djibouti vit ses heures sombres. Jamais l’insécurité n’ a été aussi présente, jamais la pauvreté extrême n’a autant progressé en moins d’un an, jamais nous n’avions eu autant d’alimentaires avec son taux de diabètes et de cholestérol très élevés, jamais le clanisme le tribalisme n’a atteint ce niveau et le peuple aussi divisé, jamais les niveaux de vie des djiboutiens n’ont été aussi bas, jamais l’école et l’université – en vérité le gros lycée, la jungle pour les étudiants et étudiantes-n’ont produit autant d’illettrés et d’incompétents, jamais des familles entières ne se sont déplacés à l’étranger pour se soigner par manque de soins, jamais les djiboutiens n’ont autant fui leur pays pour trouver refuge en Europe et aux Etats-Unis !

Alors observer sans y remédier est un crime de non assistance à soi-même en danger, car Djibouti c’est nous c’est notre pays, nous l’aimons, nous y sommes nés, nous y avons grandi, nous y projetons notre avenir.

Notre objectif est de nous battre pour sauver notre pays de la fatalité et de la faillite fatale, par une corruption officiellement instaurée et par un système condamné par l’histoire.

En effet ceux et celles qui sont spectateurs aujourd’hui de la scène politique ne doivent pas se contenter d’attendre les miracles car les miracles n’existent pas.

2 – Le bac djiboutien depuis 2013 révélé le naufrage de l’éducation
le bac est djiboutien depuis juillet 2013. Et pourtant mes compatriotes repoussent la date fatitique  à 2015 soit 2016 comme s’ils refusaient de voir la vérité en face. Nous ne pouvions pas repousser à des dates ultérieures parce que c’est l’échec du Système éducatif et de la Formation professionnelle qui a imposé aux Français la djiboutiennisation du bac qui n’avait pas sa place dans les universités françaises.

En tant qu’ancien ministre de l’Education Nationale puis-je vous apporter une information à croiser bien sûr avec d’autres sources pour vérification .Le Bac est déjà djiboutien depuis un an, c’est à dire depuis juillet 2013 et certains intervenants dans ce débat sont inquiets à juste titre pour leurs progénitures  alors que d’autres sont hors-sujets tout en commettant des fautes d’orthographes aussi lamentables que nos élèves ou nos étudiants actuels -e- d’aujourd’hui !

Savoir si c’est une bonne chose ou pas c’est bien mais qui envoyait, et validait les sujets du bac à travers son président de Jury ? Qui veut que le bac soit Djiboutien?

Ces deux questions méritent réponse : c’est l’académie de Bordeaux ! Pourquoi ? Le niveau des bacheliers djiboutiens était trop bas par rapport à leurs homologues français et cette situation certes catastrophiques, dénivelle et rabaisse le niveau des universités françaises qui s’en sont plaints par écrit. Je suis moi-même intervenu dans ce dossier à Aix en Provence. Donc le désarrimage avec le Bac français a eu lieu l’année dernière. Un président du jury djiboutien a été nommé, une académie djiboutienne a été créée puis ouverte alors que jusqu’à présent c’était un représentant choisi par l’académie de Bordeaux.qui garantissait que le bac était français et donc valable partout en France et en Europe avec l’Union Européenne !

Pourquoi pense-t-on que le bac sera djiboutien en 2015 ou 2016 ? C’est par manque d’informations parfois par confusion ou peut-être par peur de voir la dure réalité en face. En effet nous aurons les sujets confidentiels des anciens bacs français gardés au frigos de l’académie de Bordeaux jusqu’en 2015 et à partir de là ce sont les djiboutiens qui composeront les sujets.

Or ces professeurs djiboutiens et djiboutiennes devraient partir pour être formés à la préparation des sujets de bac, à la préservation de la confidentialité à l’académie des Bordeaux dès 2010 ?

Aucune personne n’est partie à cette formation à ce jour.

Mais au-délà cette non préparation, la  djiboutiennisation du Bac remet en cause le système éducatif inopérant et produisant des elèves incompetents inaptes au marché du travail !