01/02/2016 (Brève 656) Selon un article signé par Hassan Cher, qui cite des sources policières djiboutiennes dissidentes « Djibouti / France : Kadra Haïd, première dame de Djibouti contrôlée à Paris pour blanchiment d’argent et biens mal acquis… »

La première dame de Djibouti, l’épouse du dictateur Guelleh, madame Kadra Mahamoud Haïd a passé un sale quart d’heure la semaine dernière, la fin du mois de janvier 2016, dans la capitale française, PARIS.

Elle a été contrôlée par la police judiciaire française dans un magasin d’optique « Montaigne optique » situé au 56 Rue François 1er, 75008 Paris, Paris Île-de-France.

Cette affaire rentre dans le cadre de la politique française de lutte contre les biens mal acquis et la corruption à Paris. Kadra HAÏD, l’épouse d’Ismaël Omar Guelleh, président de Djibouti, qui faisait du shopping dans des magasins du 8ème avec un sac bourré des centaines de milliers d’euro en liquide a tout de suite éveillé les soupçons de la brigade de répression de la corruption et de l’argent mal acquis.

Tous les magasins dont elle a fait des courses ont été contrôlés pour évaluer les montants reçus en paiement cash probablement en contravention avec les Lois françaises). Une enquête  préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris, qui a confié l’instruction à la 6ème  DJP, division de police judiciaire de Paris, sous les chefs d’accusation : vol, recel de vol, blanchiment d’argent, abus des biens sociaux commis en bande organisés.

Madame Haïd  a été prise de panique et humiliée devant tous les clients et les passants le mercredi. Le plus drôle ce fut sa réponse quand la police lui a demandé la provenance de cet argent et la raison pour laquelle elle avait autant des liquidités dans son sac ?

L’épouse de Guelleh a répondu benoitement : « Moi je ne travaille pas mais mon mari travaille beaucoup et il est très riche ! Quant au « liquide » c’est plus simple et plus discret. »

Cette affaire de blanchiment d’argent restera dans les annales des institutions luttant contre le blanchiment d’argent et les biens mal acquis. d’ailleurs dès septembre 2007 l’ONU avait recommandé aux pays développés de refuser de servir de cachette pour les deniers publics dérobés dans des pays sous les jougs de dictateurs :

« – L’Organisation des Nations unies et la Banque mondiale se sont engagées le lundi  17 septembre 2007aux côtés des pays en développement qui peinent souvent à récupérer les trésors frauduleusement accumulés par leurs anciens dirigeants pendant leur passage à la tête de l’État.

40 milliards de dollars sont pillés chaque année dans les pays les plus pauvres de la planète, le plus souvent du fait de personnes figurant aux plus hauts niveaux de l’État, ont avancé l’ONU et la BM, en lançant leur « initiative pour le recouvrement des actifs volés » (STAR, en anglais).

« Cette initiative va favoriser la très nécessaire coopération entre pays développés et pays en développement, entre secteur public et secteur privé, pour faire en sorte que les actifs pillés reviennent à leurs légitimes propriétaires », a indiqué le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

« Il ne devrait pas y avoir de sanctuaire pour ceux qui volent les pauvres », a ajouté le nouveau président de la BM Robert Zoellick. Cette initiative est, selon lui, un avertissement lancé aux dirigeants corrompus, pour leur dire « qu’ils n’échapperont pas à la loi ».

La nouvelle initiative prévoit une collaboration entre la BM et le Bureau des drogues et des crimes des Nations unies pour aider les pays en développement à mettre en place des institutions capables « de détecter et d’empêcher les flux d’argent illégal, réduisant ainsi la possibilité que ces fonds soient volés », a ajouté M. Leipziger.

La BM va aussi faire pression sur les pays développés pour que ceux-ci adoptent « les normes les plus strictes », en matière de blanchiment d’argent sale. AFP»

Hassan Cher

Infos reçues d’une source dissidente de la Police politique de Guelleh.