02/04/2016 (Brève710) Femmes Solidaires et Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI) /Communiqué du 2 avril 2016. Une gréviste de la faim évacuée.

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COMMUNIQUE : #stopvioldjibouti
Paris, le samedi 2 avril 2016

« Nous avons faim, nous avons soif, mais nous irons jusqu’au bout »

Le Comité des Djiboutiennes contre le Viol et l’Impunité et Femmes solidaires annoncent qu’une des grévistes de la faim, qui terminait sa 8e journée de jeûne, a dû être évacuée le vendredi 1er avril dans la soirée. En effet, après avis de l’équipe médicale sur place, son état de santé a été jugé trop détérioré pour continuer. La décision a donc été prise en concertation avec ses camarades et les ONG du COFEDVI et de Femmes solidaires qu’elle quitte l’action, la poursuite de la grève engageant à tout moment son pronostic vital.

Cette décision a été particulièrement difficile à prendre pour cette jeune femme, dont le combat pour dénoncer son viol date déjà de plusieurs années. Elle souhaite cependant créer les conditions de porter plus loin la parole des femmes djiboutiennes contre les viols des soldats de l’armée gouvernementale, le risque de son décès en début de grève pouvant compromettre l’action longue et déterminée dans laquelle elles sont engagées.

Que cette interruption pour elle de la grève ne soit pas considérée par les auteurs des viols et le gouvernement djiboutien comme un renoncement mais bien comme la détermination encore plus grande de poursuivre l’action pour ses 9 autres camarades. « Nous ne sommes qu’au début de la dénonciation : nous avons faim, nous avons soif mais nous irons jusqu’au bout ».

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