08/04/2016 (Brève 743) LDDH / Note d’information n°4 – En dépit de l’achat des votes en ville, une abstention considérable et un dépouillement qui est organisé dans le secret.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H)
Djibouti. Le 8 avril 2016 

Note d’information n°4

1 – Djibouti – Ville

Dans l’après-midi l’achat des consciences s’est généralisé : l’électeur qui venait voter, était abordé par les dealers de l’UMP et s’il revenait avec les 5 bulletins de l’opposition après avoir voté, les femmes de l’UNFD, installées aux abords des bureaux de vote, lui remettaient un billet de 5000FD alors que cela valait 2500FD le matin.

Malgré ces achats, l’affluence s’est tarie au fil de temps, tous les bureaux de la Capitale sont restés ouverts jusqu’à 19h ou 19h30 soit une durée supplémentaire d’1 heure ou 1 heure et demie.

Pour mémoire, nous nous rappelons que le Président de la « CENI » avait déclaré que le nombre d’inscrits était de 123125 pour les 3 communes de la Capitale et malgré l’achat d’une carte d’électeur à 2500FD puis à 5000FD les Djiboutiens ont continué à bouder les bureaux de vote et le taux de participation n’atteignait pas les 20%  à 18 heures et même après.

De nouveau, nous avons remarqué un renforcement du dispositif de sécurité (présence grandissante des policiers, gendarmes, gardes républicains et même gardes-côtes) à l’approche des dépouillements aux alentours des bureaux de vote ce qui constitue un présage car tout peut basculer. Si  les délégués n’accompagnent pas l’acheminement des urnes à la Préfecture de Djibouti, tout devient possible pour l’UMP qui ne se priverait pas………

Les Candidats de l’opposition avaient réclamé la publication immédiate des résultats , bureau par bureau aussitôt après les dépouillements.

Seront-ils entendus ? A suivre.

2 – ALI SABIEH
Il nous a été déclaré que les délégués de l’opposition ont volontairement quitté ou ont été expulsés des bureaux de vote d’Ali Sabieh, de Holl-Holl, Ali ADDE DASBIYO ect…  Pourquoi avoir quitté les bureaux ?

Selon nos informations le centre de vote de OBOULE, situé à quelques kilomètres de la ville d’Ali Sabieh où habituellement votaient 55 personnes, a reçu  500 militaires qui doivent y voter. Ayant appris cela, les responsables de l’opposition ont ordonné à leur délégué de quitter les bureaux.

3 – A Holl-Holl
Des réfugiés somaliens et éthiopiens installés prés de Holl-Holl ont participé à l’élection présidentielle aux côtés de l’UMP.

Quand il devient difficile à l’UMP de frauder, celle-ci déplace les bureaux de vote vers des centres isolés et y  achemine des militaires, policiers gendarmes, gardes républicains et même gardes côtes qui vont y voter.

C’est plus à l’abri des observateurs qui ignorent l’existence des tels centres et inaccessibles à l’opposition.

4 –
OBOCK

La RTD a diffusé des images démontrant des populations civiles hors des bureaux de vote alors qu’à l’intérieur des bureaux ce sont les personnalités, originaires, Certes d’OBOCK mais non résidants à OBOCK qui votent : il s’agit des ministres, des députés des hautes fonctionnaires.

Selon nos informations ce sont les chefs des tribus qui ont voté dans les bureaux de vote de DADATO, ADGUENO, DABHINDA.

Il s’agit des bourrages des urnes car l’opposition n’avait aucun délégué dans ces bureaux.

LDDH – Ligue Djiboutienne des Droits Humains
BP 2578
Cite HAYABLEH – Balbala
Djibouti – République de Djibouti

L’équipe de la LDDH