08/04/2016 (Brève 744) Femmes solidaires / Communiqué. Les autorités françaises vont-elles continuer à faire la sourde oreille, alors que la santé de plusieurs femmes en grève de la faim est en réel danger. Il est temps que l’administration française prenne en compte leurs demandes et fasse le nécessaire

femmes solidaire

et Comité des Femmes Djiboutiennes
contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI).
femmes.solidaires@wanadoo.fr djiboutiennes-contrelimpunite@hotmail.fr

COMMUNIQUE
15e jour
Evacuation d’une gréviste de la faim
mais l’action se poursuit

Contrairement à quelques rumeurs circulant notamment en ligne, les femmes
djiboutiennes engagées dans une grève de la faim continuent leur action en ce 15e
jour. Leur lutte a pour but de dénoncer l’impunité face aux viols perpétrés par l’armée djiboutienne. Ainsi, la tenue des élections présidentielles à Djibouti ne constitue pas en
soi un motif d’arrêt de leur jeûne.

Leur combat contre l’impunité des soldats violeurs dépasse largement ce contexte électoral dont les résultats sont connus d’avance.

Nous sommes toutefois au regret de vous annoncer que pour des raisons médicales, Fafi doit être évacuée. Elle ne renonce pas pour autant, mais sa prise en charge médicale nécessite une hospitalisation. Ouma, évacuée le 8e jour, est toujours hospitalisée.

Les 8 grévistes encore sur place sont déterminées à poursuivre leur combat tant qu’elles n’auront pas obtenu ce qu’elles ont inlassablement – et au péril de leur vie – demandé depuis le début de l’action. Que faut-il attendre pour qu’un membre du gouvernement se manifeste ?

Elles exigent que la France s’engage clairement à leurs côtés pour obtenir :
 L’enregistrement de leurs plaintes par l’Etat djiboutien
 La reconnaissance de ces viols comme crimes de guerre
 L’ouverture d’une enquête internationale sur toutes les exactions commises
à l’encontre des femmes en République de Djibouti
 Le jugement des soldats coupables des viols
 Le respect des conventions régionales et internationales ratifiées par
Djibouti dont la CEDAW

Les femmes djiboutiennes ont encore besoin de nous. Relayez la campagne sur les réseaux sociaux par twitter en vous prenant en photo avec l’affiche #stopvioldjibouti

Paris, vendredi 8 avril 2016
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