26/05/2016 (Brève 799) Note d’information LDDH -Triste Réalité !

LDDH
Ligue Djiboutienne des Droits Humains

Djibouti, le 25 Mai  2016

Note d’information
Triste Réalité!

A Djibouti les personnes singulièrement nommées « folles » sont livrées à elles-mêmes : ni leur famille, ni les pouvoirs publics ne s’en préoccupent et leur nombre est estimé à plusieurs centaines.

Quelques soient les raisons à l’origine des situations qui ont poussé ces personnes à quitter la dimension de l’être humain, leurs droits à une existence raisonnable constituent leur droit inaliénable, ce dont on fait obstruction dans notre pays. Une fois la personne est atteinte d’un dérèglement cérébrale, elle est jetée hors de la maison familiale et livrée à l’errance.

Il est fréquent de voir ces personnes se désaltérer dans des marres d’eau stagnante qui sont les lits naturels de nos chères moustiques et chercher leurs nourritures dans des poubelles nauséabondes et cela n’offusque aucune personne dans notre pays. Plusieurs de ces personnes sont incarcérées à la Prison Civile à la demande de leurs parents et sont exposées aux pires traitements par les autres prisonniers et par les agents pénitentiaux.

Naguère ces personnes étaient conduites au service de psychiatre de l’hôpital Peltier où elles étaient traitées plus ou moins bien. Ce n’est plus cas.

L’errance, l’emprisonnement, la faim et la soif sont leurs compagnons quotidiens.
La LDDH, soucieuse des Droits Universels et des Droits des personnes vulnérables, dénonce à la fois l’exclusion de la personne affectée par sa propre famille et sa marginalisation par les Pouvoirs Publics Djiboutiens et alerte l’opinion publique nationale et internationale sur l’existence misérable que mènent ces personnes.

Enfin, la LDDH place tout un chacun devant sa responsabilité, les familles ainsi que les pouvoirs publics.


Pour la LDDH

Le Président
OMAR ALI EWADO