22/08/2016 (Brève 837) LDDH : A Djibouti, les mois d’été sont longs et pénibles à plusieurs égards.

LDDH
Ligue Djiboutienne des Droits Humains

Djibouti, le 20 août 2016
                           

Note d’information

A Djibouti ; les mois d’été sont longs et pénibles à plusieurs égards.

Avec une température de 46°  Celsius de moyenne, notre pays est l’un des points les plus chauds de la planète. Ce qui contraint sa population à être dépendante de l’électricité.

Or dans notre pays, cette denrée si précieuse en été est sujette à des soubresauts incessants : délestages fréquents, prix exorbitants du Kilowatt malgré l’interconnexion avec l’ETHIOPIE harcèlements permanents des clients aux faibles revenus par ne citer que ceux-là. L’EDD pénalise le propriétaire de la maison au lieu et place du locataire quand ce dernier quitte la maison et a laissé des factures impayées.

Cette manière propre à l’EDD n’est-elle pas injuste et ne mérite-t-elle pas une rectification voire un retour à la justice ?

Quand l’EDD est défaillante (délestages) les appareils électroménagers ou informatiques en pâtissent parfois détruits et les propriétaires n’ont d’autre choix que s’endetter pour acquérir des nouveaux matériels. Quand le client a une seule facture impayée il s’expose aux foudres de l’EDD et encourt une amende de 7000FD (40€) qui est enregistré comme une facture.

A Djibouti, depuis 1999, les Mandats  Présidentiels  de Guelleh se suivent et se ressemblent. Le nouveau mandat entamé le 08 MAI 2016 n’échappe pas à la règle car il sert uniquement à préparer le prochain mandat sans apporter le moindre progrès à Djibouti et aux djiboutiens.

La jeunesse djiboutienne touchée par le chômage massif (80%) ne rêve qu’à l’exil avec le risque encouru. Plusieurs dizaines des djiboutiens sont morts noyés en Avril 2016 dans la Méditerranée dans leur tentative de parvenir en EUROPE en toute clandestinité.

– Les populations des régions de l’intérieur survivent grâce à l’aide du PAM, car elles sont totalement délaissées par le Pouvoir Central.

Le super Ministre de la SANTE Dr DJAMA ELMI OKIE a élaboré une note solennel no 498/MNS/2016 en date du 21 Juin 2016 à l’adresse de son Collègue du Travail, Chargé de la Reforme de l’Administration, appelant à la suspension de salaire et de fonction de 110 fonctionnaires et 109 employés conventionnés du Ministère de la SANTE à compter du 1er MAI 2016 (Fête de Travail).

Dans cette liste, l’on trouve des docteurs, des techniciens supérieurs, des brancardiers des gardiens etc.etc…… Faisant fi des textes et lois régissant le travail, notre valeureux Ministre demande purement et simplement la radiation de ces employés. Allez savoir pourquoi ! . Mais chacun imagine sa réelle motivation.

Or, à la date du 1er MAI 2016  le Président de la République n’avait pas prêté serment pour son 4e MANDAT et le gouvernement n’avait pas été formé et Mr DJAMA n’était pas Ministre de la Santé. Voici à quoi rime l’exercice du pouvoir à Djibouti.

– La rentrée  scolaire s’approche à grands pas et tout un chacun se prépare selon ses potentialités.

Cette année, les parents d’élèves auront une double charge car la fête de l’Aïd AL ADHA et la rentrée scolaire se situent à quelques jours d’intervalles.

Les détenus politiques au nombre  de 13 et essentiellement  composés des personnes qui ont des liens de parenté avec les rebelles du FRUD croupissent à GABODE et souffrent en silence.

– Dans notre pays le lien de parenté constitue un délit aux yeux de la justice.

Selon nos informations, les blessés de BOULDOUQO végètent avec leurs blessures sans aucune prise en  charge : les morts et les blessés du 21 décembre 2015 n’ont aucun espoir de justice et d’indemnisations. Quant aux anciens détenus dans le cadre cette affaire, il leur est interdit de quitter le pays même  pour se faire soigner à l’étranger.

Cet été, la région D’ALI SABIEH  a particulièrement  souffert de la soif et le fait d’en parler a coûté la prison à un jeune ALI-SABIEN, dénommé ABDI ADEN CHEICK ALI et la  garde à vue à  2 jeunes femmes MARIAM ET HABIBA KILEH  finalement relâchées âpres avoir essuyé des menaces de leurs gardiens.

– Donc, il fallait souffrir en silence!

Soucieuse de la paix sociale, la LDDH demande au Président de la République  de tempérer et stopper les abus et les dérives de son gendre, Ministre de la SANTE, qui s’est permis de licencie un nombre aussi élevé des employés de la SANTE.

Enfin la LDDH appelle tout un chacun à cultiver la justice car sans justice il ne peut y avoir de paix et sans paix aucun développement ne peut être concevable.

Le Président de la LDDH
Omar Ali Ewado