09/11/2016 (Brève 860) UDJ : Oh ! Cupidité, quand tu nous tiens ! (Par Ahmed Hachin Loita)

Paris, le 07 novembre  2016

Oh ! Cupidité quand tu nous tiens !

Udj DjiboutiS’il y a deux mots pour caractériser l’être maléfique qui règne à Djibouti depuis 1999, ce sont les mots cupidité et insensibilité. Cupidité parce qu’il a montré à maintes reprises qu’il a cent dollars à la place du cœur. Pour lui pouvoir rime avec gain. Et les habitants de Doraleh apprennent à leurs dépens, maintenant, malgré les avertissements (lors des campagnes électorales)  des personnalités qui connaissaient ce régime.

Ces malheureux djiboutiens vivent, après l’expropriation dont ils ont été victimes, depuis plusieurs semaines dans de conditions indignes, inhumaines (cabanes de fortune) avec femmes et enfants, non loin de leurs habitations rasées à coup de pelleteuses.

 Ils n’ont pas voulu partir parce qu’ils ne savent pas où aller et ils ne bougeront pas d’un iota de leurs lieux de résidence ; ils ont leurs habitudes, leur cheptel. Ces habitations étaient construites à quelques kilomètres du Port de Doraleh, à l’époque où Abdourahman Mohamoud Boreh gérait l’installation de ce complexe portuaire. Les dirigeants de l’époque, en premier Abdourahman Mohamoud Borreh, avaient pris l’engagement d’installer les familles de Doraleh dans ce quartier et ainsi bénéficer des éventuelles retombées des installations portuaires


Encore une promesse non tenue.

Comme toujours avec ce régime insatiable dont la notion de redistribution de richesses reste un vulgaire mot inventé par les occidentaux, les investisseurs étrangers ont plus de poids, de valeurs que les nationaux et leurs désirs sont des ordres.
 Il n’est un secret pour personne que le plus grand voleur de la Corne d’Afrique fait les yeux doux aux chinois qui sillonnent le monde avec de carnets de chèques plus épais que les dossiers des ministres d’IOG souventonstitués des documents Power Point disparates préparés par les épaves des ministères appelés conseillers techniques.

Insensibilité parce que ce dictateur est connu pour ce trait de caractère même devant les situations les plus dramatiques. C’est lui qui a sermonné les familles victimes des inondations de 2004 alors qu’ils s’attendaient à des paroles apaisantes ; c’est lui qui a qualifié les victimes de Buldhuqo de malfaiteurs mal intentionnés.

Chapeau bas aux habitants de Doraleh qui ont résisté jusqu’à présent aux assauts des milices de Guelleh ; ils ont même envisagé de porter plainte mais des énergumènes agissant au solde du dictateur les en ont empêché. En attendant, ils publient la liste des sinistrés  (voir la liste en bas de l’article) de cette injustice et se préparent à alerter la diaspora qui relaiera les informations pour informer la communauté internationale de cette expropriation sans précédent. Ils lancent également un appel sollennel aux organismes internationaux défenseurs des droits fondamentaux de l’Homme comme Human Right watch,

Bien sûr, nous autres, nous nous indignerons dans notre petit coin, pourvu qu’on ne nous entende pas mais nous ne réalisons pas que ce régime a réussi à installer dans nos petites têtes qu’ « il ne faut pas se mêler de ce qui nous regarde pas ». On se rappellera de cette énorme injustice le jour où  nous vivrons une situation similaire. Et nous la vivrons plutôt que nous le pensons.

Secrétaire Général
Hachin-Loita Ahmed