10/12/2016 (Brève 889) Appel au rassemblement le 17 décembre 2016 à Paris pour Commémorer le massacre du 18 Décembre 1991 et dénoncer le massacre de Buldhuquo du 21 décembre 2015 (ADD)
ASSOCIATION POUR LA DEMOCRATIE
ET LE DEVELOPPEMENT (ADD)
ADD-Djibouti@hotmail.fr
Appel au rassemblement le 17 décembre 2016 à Paris
pour Commémorer le massacre du 18 Décembre 1991
et dénoncer le massacre de Buldhuquo du 21 décembre 2015
25ème anniversaire du massacre d’Arhiba à Djibouti
A la mémoire des victimes du 18/12/1991 et de toutes les victimes de la dictature, en solidarité avec les prisonniers politiques, l’ADD, organise chaque année depuis 25 ans la commémoration du massacre d’Arhiba (quartier Afar de Djibouti), perpétré le 18 décembre 1991 par l’État djiboutien.
Mercredi 18 décembre 1991 restera à jamais gravé dans la triste mémoire de la République de Djibouti, où les représentants en uniforme de l’État de Djibouti (Armée, Forces de la Police et de la Gendarmerie), ont mené une opération militaire contre les civils du quartier populaire d’Arhiba, (habité par les Afar), les exclus du champ de l’État; en représailles à une défaite des troupes gouvernementales dans le Nord du pays, face au FRUD.
– Bilan connu : 59 personnes tuées et 88 blessées.
Il ne s’agit ni d’une bavure, ni d’un dérapage, ni d’un acte isolé de vengeance, mais d’une décision politique délibérée et assumée par les plus hautes autorités de l’État.
Depuis 25 ans, non seulement ce crime d’État qui a toutes les caractéristiques d’un crime de guerre, est resté impuni (les auteurs du forfait courent toujours), mais il n’y a eu même pas un début de reconnaissance.
Cette commémoration se déroule dans un contexte marqué par l’escalade de la répression contre des civils :
– un autre crime de masse a été perpétré le 21 décembre 2015 à Buldhuqo
- faubourg de la capitale), qui a visé des personnes issues du sous clan Yonis Moussa, des Issas qui s’étaient réunies pour une cérémonie religieuse où plus de 70 ont été tuées et une centaine de blessées par les forces de l’ordre qui ont utilisé des chars.
- Des arrestations arbitraires des parents des membres du FRUD, des démocrates et des militants politiques
La mort sous la torture des 2 civils innocents Houmad Ismael et Abdo Mohamed Momin, le 14 février 2016 dans la gendarmerie de Tadjourah; et les exécutions extrajudiciaires de 2 chameliers des environs de Moussa Ali : Houmed Kamil Mohamed et Ali Oumar Mohamed, le 17 août 2016 soupçonnés de sympathie du FRUD
– Aussi nous réclamons :
- l’ouverture d’une enquête internationale sur le massacre d’Arhiba et de Buldhuqo
- la libération des prisonniers politiques au nombre d’une quinzaine et notamment de Mohamed Ahmed dit Jabha qui est détenu en otage
- la reconnaissance officielle des massacres d’Arhiba et de Buldhuquo et de tous les autres crimes commis par l’Etat djiboutien.
– Nous dénonçons :
les violations permanentes des Droits Humains en République de Djibouti ; les viols des femmes ainsi que les tortures systématiques infligées aux personnes arrêtées arbitrairement ;
L’ADD vous convie à participer au rassemblement public qui aura lieu samedi 17 décembre 2016, de 14h30 à 17h
Devant l’Ambassade de Djibouti : 26 rue Emile Menier Paris 16ème – Métro Porte Dauphine
Avec le soutien de : l’Amicale Panafricaine, L’Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD), l’Association Françaises de Solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA), Le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI), La Maison Ouverte de Montreuil.