18/12/2016 (Brève 893) Condoléances du Sultan de Tadjourah Abdoulkader Houmed Mohamed pour la disparition de Didier Morin à Bordeaux (Info lecteur)

Adieu camarade du peuple Afar! C’est avec émotion que j’ai appris la disparition brutale du feu Didier Morin, le dimanche 11décembre 2016 à Bordeaux. Cet intellectuel Français né en 1947, a sa vie durant lutté pour le rapprochement entre nos peuples frères (le peuple Afar et le peuple Français) à travers ses recherches et ses écrits. Son Professeur feu le colonel Edouard Chedeville, fin connaisseur de ce peuple, ses disciples feu l’Artiste Afar Hamad Laqdé le plus clairvoyant et apprécié de sa génération mort prématurément en 1981, son père feu Cheik Hassan, mais aussi toutes les notabilités Afar qu’il admirait et qui l’ont informé, et qu’ils citent honnêtement dans ses ouvrages. Adieu camarade Didier Morin,

Votre combat nous enrichit, malgré, les durs obstacles que vous aviez franchis par le travail, vous avez défendu un peuple opprimé dans la corne de l’Afrique, vous en serez récompensé par Dieu, mais la lutte que vous avez amorcé demeure continue. A ce titre, j’adresse mes gratitudes au nom du peuple Afar et en mon nom personnel aux autres éminents chercheurs français, je pense ici particulièrement au Professeur Colette Dubois qui reste à ce jour la seule personne ressource en Histoire économique social et culturelle de Djibouti par la qualité et la quantité de ses ouvrages souvent inédits et innovants croisant les archives écrites et les sources orales. J’encourage les autres éminents chercheurs français, que Colette Dubois et Didier Morin ont formé à la recherche tel Simon Imbert pour son ouvrage scientifique sur les frontières de Djibouti et Lukian Prijac pour ses ouvrages dont celui sur Léonce Lagarde.

Les encourager à l’heure où nous pleurons la mort de Didier Morin est pour moi une obligation pour sauver l’Histoire écrite et orale quarante ans après l’indépendance-association.

Tous les chercheurs, écrivains seront reçus avec tous les honneurs dus à leurs rangs et à leurs apports dans le sultanat de Tadjoura. J’y ajoute Jean Dominique Pénel à cette liste non exhaustive.Pardon pour les chercheurs ici omis. Je demande officiellement que leurs ouvrages soient enseignés au Lycée et à l’Université de Djibouti tout en sachant que cela demande aussi une reforme radicale de l’éducation Nationale et l’intégration de nos langues à l’école!

Le Sultan de Tadjourah
Abdoulkader Houmed Mohamed