22/12/2016 (Brève 897) Commémoration des massacres de Buldhugo et d’Arhiba à Djibouti Un devoir de mémoire – Communiqué de l’UDJ Canal Historique daté du 17/12 sous la signature de Saïd Houssein Robleh
Au nom du Peuple djiboutien, au nom du parti UDJ et à mon nom personnel , je voudrais saisir cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux victimes et à leurs proches des massacres d’Arhiba et de Buldhuqo et je demande solennellement à toute l’assistance d’observer une minute de silence pour nos martyrs.
Nous commémorons aujourd’hui ici à Bruxelles et à Paris ces deux dates sombres de l’histoire de la République de Djibouti qui est aux mains d’une dictature ; la plus féroce d’Afrique depuis 1977 qui nous a privé des libertés fondamentales pendant ces 40 années d’indépendance.
Deux dates qui marquent deux hon-ibles massacres commis par les forces armées gouvernementales dans la capitale de Djibouti sur des populations civiles et chaque fois à l’aube du matin sous les yeux vigilants des bases militaires étrangères installées à Djibouti.
L’aube du mercredi 18 décembre 1991 fut commis le massacre d’Arhiba et puis récemment à l’aube du lundi 21 décembre 2015 fut perpétré le massacre de Buldhuqo .
Et l’auteur de ces 2 massacres n’est autre qu’un seul homme, le dictateur Ismail Omar Guelleh, chef de la sécurité du pays d’alors en 1991 et actuel Président autoproclamé.
Un ancien agent de la police coloniale française devenu Président de Djibouti et qui n’a pourtant jamais été élu de manière transparente par le Peuple djiboutien qui n’a connu que 2 présidents IOG et son prédécesseur, son oncle Hassan Gouled Aptidon.
Hélas, les djiboutiens vivent encore avec ces tragédies.
Un Peuple pris en otage par un dictateur malade et fou qui exerce un terrorisme d’Etat sur son peuple avec une répression violente et dans une misère abjecte , le tout enfenné dans une prison à ciel ouvert.
Un pays devenu, ces dernières années, un salon militaire international et l’objet de toutes les convoitises avec la présence de toutes les puissances militaires du monde : les Etats Unis , la France , la Chine , le Japon, l’Allemagne, l’Italie … qui déploient au total environ20 000 soldats sur un territoire de 23 000 Km2
Alors que la manne financière issue de toutes ces bases militaires s’élève à 258 millions d’euros/an, mon Peuple vit une situation affreuse où les familles djiboutiennes enterrent chaque jour des dizaines de leur proches morts du cholera et de paludisme par manque des soins et des médicaments dans une totale ignorance par l’Etat qui se refuse de parler de ces fléaux à la télévision et à la radio nationales pour prévenir la population et empêche pire les organisations internationales de venir aux secours à ces populations sinistrées.
Aussi, il n’y a pas un an de cela, en avril 2016 , une cinquantaine de jeunes djiboutiens et djiboutiennes ont péri dans la méditerranée, une première dans l’histoire de Djibouti.
Leurs corps n’ont pas été rendues aux familles. Pire, aucun hommage ni un message de condoléances n’ont été rendues aux familles des naufragés avec le même mépris toujours.
La torture, la mort en détention, les arrestations et les emprisonnements arbitraires bref l’humiliation et l’oppression sont leur lot quotidien.
Mon pays traverse les moments les plus sombres de son histoire mais il se libérera un jour de sa cage aux fauves.
Et ce jour-la, la punition du Peuple sera forte et amère.
Nous nous sommes retrouvés aujourd’hui encore pour lutter contre l’oubli qui guette, Nous nous sommes retrouvés pour que les victimes vivent encore dans nos mémoires,
Nous nous sommes retrouvés pour rappeler au Peuple djiboutien et au monde entier que le régime de Djibouti se transforme de jour en jour , sous nos yeux, en une dictature familiale implacable.
Restons mobilisés pour que les responsables de ces atrocités soient placées devant leurs responsabilités
Les faits sont têtus et ces crimes sont imprescriptibles.
Justice sera rendue un jour pour toutes ces victimes de la dictature et le Peuple djiboutien reconquerra sa dignité et sa fierté
Vive la République de Djibouti.
Le Président de l’UDJ:
Député Said Houssein Robleh