22/05/2017 (Brève 988) DJIBOUTI – JE SOUTIENS « JABHA »! L’ACAT lance une campagne de soutien et d’interpellation – Merci de votre engagement.

Lien avec le site de l’ACAT et la possibilité de télécharger une lettre d’interpellation : http://www.acatfrance.fr/actualite/djibouti—je-soutiens-mohamed-ahmed-dit–jabha-

Le 18 / 05 / 2017
Mohamed Ahmed a été arrêté par l’armée le 1er mai 2010 dans le district de Tadjourah, situé dans le nord du pays. Membre du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD), « Jabha » est accusé par le régime de « coopération avec un État ennemi » (l’Erythrée).

Le FRUD est un mouvement politique armé, créée en 1991, qui lutte contre le pouvoir en place. Au cours de ses 7 années de privation de liberté, Mohamed Ahmed a été victime de diverses tortures et mauvais traitements : bastonnades répétées, simulacres d’exécution, menaces de mort, privations de nourriture… Il est aujourd’hui détenu à la prison centrale de Djibouti, l’une des pires du pays. Il a longtemps été privé de tout contact avec son avocat, ses proches et les autres détenus.

Mohamed_Ahmed_dit_Jabha

++ En prison malgré une obligation de remise en liberté
Le 6 octobre 2016, la chambre d’accusation a annulé l’ensemble de la procédure judiciaire visant Mohamed Ahmed et a ordonné sa remise en liberté. Il faut dire que la justice de Djibouti n’a quasiment rien fait en 7 ans sur cette affaire, hormis oublier ce détenu gênant, dont le dossier d’accusation semble être vide…

Cependant, malgré une obligation de remise en liberté, Mohamed Ahmed est resté emprisonné. La raison est simple : le régime veut le garder à tout prix en prison. « Jabha » est en effet devenu, au fil du temps, un symbole de résistance à un régime autocratique et despotique.

Sa remise en liberté serait perçue comme une défaite, un affront au président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, qui dirige d’une main de fer ce minuscule pays de la Corne de l’Afrique, depuis 1999. Le procureur général a donc fait appel de la décision de la chambre d’accusation.

++ Inquiétudes autour de son état de santé
Le 9 mars 2017, Mohamed Ahmed aurait dû être auditionné par le juge de la Cour d’appel. L’audience n’a toutefois pas eu lieu, Mohamed Ahmed étant trop faible pour s’exprimer.

Selon l’avocat de Mohamed Ahmed, Maître Zakaria Abdillahi, qui revoyait son client pour la première fois depuis des mois, l’état de santé de « Jabha » est très préoccupant et sa vie pourrait être menacée. Le procureur général a demandé une expertise médicale.

Ensemble, exigeons sa libération !
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Lettre d’interpellation à télécharger sur le site de l’ACAT
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https://acatfrance.fr/public/lettre-djibouti-juin.doc