02/05/2018 (Brève 1146) LDDH : clônage de tous les syndicats, harcèlement des syndicalistes authentiques. Désormais, c’est le Président qui accorde ou qui refuse, en personne, les récipissés de déclaration des syndicats !!!

Dans un communiqué du 1er mai, sous la signature de son Président Omar Ali Ewado, la LDDH établit un rapport alarmant à propos des syndicats et donc de la représentation des travailleurs.

La LDDH dénonce le clônage systèmatique de tous les syndicats authentiques depuis les années 95-96 et le remplacement des syndicalistes engagés par des "hommes de paille" qui ne font qu’appliquer les ordres de l’équipe dirigeante et qui prétendent représenter légalement les travailleurs, y compris devant les instances internationales.

Ces syndicalistes de la première heure sont victime de harcèlements et parfois de violents actes : torture, incarcérations abusives, etc… Certains ont été contraints de fuir le pays pour échapper à "la chasse gouvernementale et policière".

Il en ressort que les droits des travailleurs sont bafoués sans arrêt et sans contre-pouvoir : licenciements abusifs, mises à pied sans motif réel ni sérieux, etc… Et en plus, les obligations ne sont pas respectées : par exemple, au Port, il n’y a pas eu d’élections de représentants des travailleurs depuis 20 ans !!! Le tribalisme est omni-présent dans les embauches, les promotions et à l’inverse, dans les licenciements et les mises à l’écart de salariés compétents mais issus d’une "ethnie" qui n’est pas affiliée à la dictature.

En synthèse, un chomage endémique qui frappe toutes les couches de la population, surtout les plus pauvres et aussi en premier les jeunes. Toutes ces composantes ne bénéficient en aucune façon des taux de croissance claironnée par le pouvoir manipulateur.

Enfin, pour courronner le bilan, la LDDH dénonce le fait que désormais, c’est le Président qui s’est attribué le pouvoir d’accepter ou de refuser un nouveau syndicat. Ce qui permet de dénoncer le système dictatorial, autoritaire et sans partage, qui est instauré par Guelleh avec sa famille et ses obligés.