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FRONT pour la RESTAURATION de L’UNITE ET la DEMOCRATIE –FRUD

Le régime clanique de Djibouti, réduit à la parentèle, non content de maintenir 85% de la population dans l’extrême pauvreté, est en train de vendre, de brader des pans entiers  du territoire national en commençant par des zones habitées par des Afar. Après la vente de l’ile Moucha en 2013 à un riche entrepreneur éthiopien, Ismael Omar Guelleh et ses proches sont en train de vendre aux Chinois les zones du lac Assal (qui regorgent des matières premières) et du lac Abbé, et à l’Arabie Saoudite Khor Angar et ses environs.

Ce régime avec des privilèges exorbitants, rejeté par l’ensemble de la population,  déboussolé par le changement en cours en  Corne d’Afrique et notamment en Ethiopie, est en  fuite en avant, en maintenant un embargo économique et sanitaire au Nord et au Sud Ouest du pays,  en empêchant tout projet de développement dans cette région.

  • Le district d’Obock est de nouveau soumis à  des restrictions draconiennes : les denrées  alimentaires sont rationnées  pour l’arrière pays, une famille ne peut prendre plus d’un demi-sac de dourah (denrée de base pour ces habitants).

Le 10 mai,  les denrées alimentaires  transportées par 22 dromadaires en provenance de Rahaïta (Erythrée), ont été saisies et détruites par des éléments spéciaux  de l’armée qui sont venus de la capitale à Bissidiro (au nord d’Obock). Sans oublier  les licenciements scandaleux de 250 femmes  début mai.

  • Le district de Tadjourah  subit la discrimination à l’embauche  qui sonne comme une provocation. Plusieurs manifestations de jeunes ont été réprimés, le 14 mai, 80 d’entre eux ont été arrêtés, et plusieurs ont été blessés, 8 restent toujours incarcérés à Gabode. Après avoir accepté  du bout des lèvres la construction du port et de la route Tadjourah-Ethiopie, parce que Meles Zenaoui avait mis tout son poids dans la balance, le chef de l’Etat  a freiné de quatre fers ce projet y compris par des sabotages.

C’est dans ce contexte  qu’il faut comprendre l’agissement irresponsable d’une unité spéciale de l’armée  (celle là même qui a détruit les denrées transportées par les 22 dromadaires à Bissidiro) qui a brûlé dans la nuit du 4 juin  2 bulldozers à 2 km de Balho dans une stratégie de stopper ou de  retarder ce projet et empêcher le désenclavement de cette zone laissée pour compte

Le FRUD condamne de la manière la plus catégorique cet acte de destruction commandité en haut lieu

Fait à Bruxelles, le 6 juin 2018
MOHAMED KADAMY
Président du FRUD