14/02/2020 (Brève 1555) Une nouvelle exigence de l’ARRA priverait-elle les Djiboutiens fuyant la répression, du statut de réfugiés en Ethiopie ?

Par Omar Gabassé et Jean-Loup Schaal, co-représentants des réfugiés djiboutiens en Ethiopie

Depuis plusieurs mois, la répression, contre les membres de la société civile djiboutienne et plus particulièrement les opposants (surtout les jeunes), se durcit de façon drastique.

Comme cela avait été constaté à la veille des précédentes élections présidentielles, le pouvoir, qui veut imposer à tout prix un nouveau mandat (cette fois ce sera le 5ème pour Guelleh), terrorise les populations.

Arrestations arbitraires, enlèvements, séquestrations et tortures sont le quotidien de ces jeunes qui aspirent pourtant à un changement politique à Djibouti pour un régime démocratique qui prenne la relève dans la paix et le respect des différentes composantes de la société djiboutienne.

Les exemples ne manquent pas, Kako Houmed, Osman Yonis, Said Abdillahi et de nombreux autres ont fait les frais de cette répression féroce et implacable.

Constatant qu’ils n’ont plus d’autre choix, de nombreux jeunes quittent tous les jours la capitale pour se réfugier en Ethiopie dans la région Afar où vivent déjà plusieurs milliers de Djiboutiens depuis 1993.

Nous lancons un appel à l’ARRA (Office gouvernemental éthiopien en charge des réfugiés) conjointement avec l’United-Nations-HCR d’enregistrer ces jeunes qui fuient la torture, les arrestations, les incarcération arbitraires dont ils sont victimes leur pays d’origine et de leur accorder le statut de réfugié dans la stricte application des conventions internationales en vigueur.

Or, selon nos informations, l’ARRA exigerait désormais que les demandes soient remplies uniquement à la frontière, c’est a dire a Galafi. Or cela est impossible pour ces jeunes parce que la Sécurité djiboutienne est omniprésente à GALAFI et qu’elle les arrêterait avant même qu’ils n’aient pu remplir leurs demandes …