05/05/2020 (Brève 1617) La polémique soulevée par les officiers démissionnaires et la disparition du Lieutenant Fouad a contraint les Armées à publier un droit de réponse

Il n’appartient pas à l’équipe de l’ARDHD de prendre position dans cette polémique mais de diffuser les informations qui lui sont adressées, quand elles lui semblent crédibles, ce qui n’est pas toujours facile à vérifier. Nous n’avons pas la prétention à nous substituer à la justice, qui devra faire son travail en toute indépendance.

C’est la raison, pour laquelle, nous communiquons l’adresse où les lecteurs pourront consulter le droit de réponse de l’AND : https://youtu.be/PL47j3gAU4A.

Bien qu’ayant notre propre avis sur les arguments employés et sur les contradictions manifestes dans ce document, nous ne nous exprimerons pas à son sujet, préférant donner la parole au Capitaine Omar Ali Hassan, sous sa signature
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Le capitaine OMAR ALI HASSAN, commandant descendant du Bataillon d’Intervention Rapide, unité d’élite des Forces Armées Djiboutiennes, en service depuis 2001.

Le capitaine Omar Ali suivait   une formation aux Etats-Unis qui devait durer jusqu’en juin 2021. Il a démissionné le 27 avril 2020, dénonçant dans un communiqué le traitement inacceptable et indigne dont sont l’objet les officiers intègres et l’anarchie qui règne au sein des forces Armées Djiboutiennes qu’il a accusé d’être  une milice clanique.  Par cet acte courageux, qui mérite respect, il a sacrifié sa carrière et peut être sa famille.

Il a tiré la sonnette d’alarme, car la situation risque d’exploser à tout moment à cause de la faim qui touche une population confinée, menacée par les armes en cas de protestation !

Dans son droit de réponse l’Etat major de l’armée essaie de salir son intégrité et son engagement sur le terrain, n’hésitant pas à affirmer qu’il a été privilégié au détriment de ses collègues. Allez savoir pourquoi ?

19 ans de service sans aucun antécédent disciplinaire. Très apprécié des officiers et des hommes qu’il a formés
. Instructeur à l’école militaire, dès 2003, du premier contingent du service national adapté.

De 2004 à 2008 Capitaine  Omar Ali Hassan réussit sa formation d’officier avec application au sein des réputés chasseurs alpins en Allemagne. Durant ces 4 années, il obtient plusieurs brevets tels que, tireur MILAN, nageur sauveteur, parachutiste, moniteur de tir, suivi d’un stage d’aguerrissement et combat en montagne en France (CNAM) ainsi que dans plusieurs pays d’Europe.

En 2008 de retour à Djibouti il est affecté au régiment d’action rapide, où il commande la 1ère compagnie qui doit rejoindre en urgence DOUMEIRA.

Sur place à Doumeira, il prend le commandement de la 3ème compagnie du RAR.

Il passe 7 années  au sein du RAR, , sans oublier sa participation  au 1er bataillon HILL 1 ( dans le cadre de l’AMISOM ). Il a  participé activement  à des réalisations (construction des camps, désarmement des milices, formation du premier bataillon somalien de HIIRAAN, aide à la population etc..) la plus spectaculaire fut la prise de Buulobarde, le bastion des shebabs. Il commandait la compagnie de tête qui a capturé la ville où le chef d’opération n’était autre que le général OSMAN NOUR SOUBAGLEH,

De retour de somalie en 2015, il forme une compagnie de jeunes bacheliers engagés en tant que futur sous-officiers des FAD pendant 9 mois .

Depuis 2017 à 2019, il a  commandé  le Bataillon d’Intervention Rapide où il avait réussi à améliorer les installations du camp et les conditions de vie des soldats.       Il est écarté du commandement parce qu’il a refusé de livrer les armes et les  équipements américains au  Régiment blindé géré par le général Zakaria, c’est pourquoi, il lui a été reproché d’être pro américain.

La réaction à la démission du Capitane Omar de l’Etat major de l’armée, confirme le malaise persistant au sein de cette institution très fragile, et démontre par là même son caractère clanique.

Le 27/03/2020 , le lieutenant Fouad Youssouf, pilote de l’armée de l’air  a exposé les raisons de sa désertion qui sont les conditions de travail indignes auxquelles  les officiers et hommes de rang sont  soumis et l’abus de pouvoir de leur chef de corps,  qui sont tous des cousins du général Zakharia.

Beaucoup de soldats se plaignent d’être mal nourris, la moitié de leur prime d’alimentation étant détournée par leurs chefs de corps qui s’enrichissent.