19/11/1999 – UNE DÉLÉGATION DE REPRÉSENTANTS D’ASSOCIATION DES D.H. REÇUE AU MINISTÈRE DE LA COOPÉRATION (Source LA LETTRE DE L’OCÉAN INDIEN n°879 du 13/11/99 et ARDHD).

« Une délégation de représentants d’associations françaises de défense des droits de l’homme à Djibouti a été reçue, le 8 novembre, par Jean-Michel Thornary, le directeur adjoint du cabinet du ministre délégué à la Coopération, Charles Josselin, pour débattre de la situation de la quarantaine de prisonniers politiques djiboutiens.

A cette occasion, il leur a été remis une copie du rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) rédigé suite à une mission à Djibouti en mai (LOI n°856). Ce rapport confirme les mauvais traitements dont ont été l’objet les prisonniers djiboutiens, mais sans leur reconnaître le statut de prisonnier politique. Les associations françaises ont insisté auprès de leurs interlocuteurs pour que le respect des droits de l’homme fasse partie des exigences de la France lors de la commission mixte franco-djiboutienne prévue à Paris le mois prochain, dans le but de définir les axes de la coopération entre les deux pays pour les cinq ans à venir.

Thornary a affirmé que tout avocat français pourrait désormais plaider à Djibouti à l’exception toutefois de Arnaud Montebourg et Roger-Vincent Calatayud, à la venue desquels les autorités djiboutiennes mettent toujours leur veto.

Néanmoins, il a dissuadé les associations de chercher à envoyer trop tôt des avocats français à Djibouti pour suivre les dossiers des détenus politiques en attente de jugement, comme elles en avaient l’intention.

La condamnation de Djibouti par le Parlement européen, le 6 mai 1999, a également été évoquée, mais celle-ci n’ayant pas été assortie des sanctions prévues par la Convention de Lomé, Paris ne voit pas de raisons d’en faire plus que Bruxelles. …. »