25/11/1999 – Communiqué du Comité pour la Défense des D.H. à Djibnouti pour alerter l’opinion sur les traitements réservés aux prisonniers .

Comité pour la Défense des droits de I’homme à DJIBOUTI

Maison ouverte -17 rue Hoohe
93100 Montreuil S/Bois

COMMUNIQUÉ

Le comité pour la défense des droits de l’homme à Djibouti, constitué suite à la grève de la faim menée simultanément par des ressortissants Djiboutiens en France et par les prisonniers politiques à Djibouti, s’élève contre l’aggravation de la situation des démocrates Djiboutiens.

Arrestations arbitraires, tortures et viols deviennent le lot quotidien de ceux qui osent émettre un avis différent de celui du pouvoir.

L’état des lieux fait par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et le rapport de la mission internationale d’enquête sur les conditions de détention la prison de Gabode, qui vient d’être publié, confirment la gravité de la situation :
cellules punitives ensoleillées, geôles insalubres, manque de soins, mauvais traitements, attente vaine d’un jugement durant des années.

Il faut y ajouter : avant l’emprisonnement. arrestations brutales, blessures non soignées, tortures. Et constamment menaces et pressions multiples sur les familles des prisonniers.

Les droits de l’homme sont massivement bafoués à Djibouti.

Le Parlement européen lui même dans une résolution du 7 mai 1999 se dit alarmé par la situation des droits de l’homme à Djibouti et préoccupé par le sort des opposants politiques détenus à la prison de Gabode. Il appelle à veiller au respect de l’Article 5 de la convention de Lomé, qui stipule que « L’aide au développement est subordonnée au respect et à la jouissance des droits et libertés fondamentales de l’homme »,.

La France, avec ses 3000 militaires sur place et l’aide financière directe qu’elle apporte au gouvernement Djiboutien, (près de 50 % du PIB) porte une lourde responsabilité. ,
Dans ces conditions, à quoi (et à qui) est destiné l’argent de la coopération ? De toute évidence, pas à répondre aux besoins de la population à Djibouti.

A nouveau, avec les démocrates Djiboutiens nous demandons la libération des prisonniers politiques et le respect des accords de Lomé pour que l’aide apportée par notre pays soit subordonnée au respect des droits de l’homme.

Le 24 novembre 1999

Contacts :
Aîcha Dabalé : Tél/Fax : 01,43.60.96.01
Gisèle Noublanche : Tel/Fax : 01.48.44,67.11
Guillemette Roulette : Té1. : 01.48.51.78.78 Fax : 01.48.51.50.72
Bernard Lombardo : Tél. : 01.43.63.03.45 Fax : 01.43.63.03.48