15/01/2000 – A La Liberté … Tous mes meilleurs voeux ????

Liberté, Liberté chérie, heureusement que tu existes. Sinon à qui aurions-nous eu recours ? puisque comme le disait Aden Robleh dans son discours à l’occasion de la fête du ramadan, Djibouti est revenu : « au système du parti unique, en stoppant net la timide ouverture politique qui a vu le jour en 1992 .. La Constitution de Djibouti est constamment foulée au pied. Syndicat unique, radiotélévision unique, journal unique ».

Qu’est donc devenue la piste Gadabourcie ?

Le 27 septembre 1990, un attentat se perpétrait au Café de Paris, tuant un enfant, Olivier, de nationalité française.

Dès 23 heures, dans la nuit, les gendarmes se ruaient dans la tribu gadabourcie pour en arrêter plus de 210 à 230 personnes, toutes innocentes, qui ne savaient pas d’où leur tombait cette malédiction. C’est à peine, si on ne leur avait pas accroché une étoile jaune sur la poitrine tant cela ressemblait, ethniquement, à ce qui s’est passé à Varsovie, en son temps. Toutes ces personnes arrêtées, pour ce qu’on sait, avait subi des traitements cruels et inhumains.

Les gendarmes n’avaient pas lésiné sur les moyens et beaucoup de ces personnes portent des traces, des séquelles jusqu’aujourd’hui.

Un irréductible continue, malgré vents et marées, de poursuivre l’État djiboutien pour arrestation arbitraire, séquestration arbitraire, tortures et voies de fait.

Il en est, oh ! stupeur, à son 14ème renvoi au Tribunal. Et tenez-vous bien, son avocat désigné d’office, n’est autre que Madame Martinet, avocat du Gouvernement !

Dans ces conditions, quelle chance peut avoir ce jeune homme qui a porté plainte contre l’État djiboutien et qui a pour avocat le maître Martinet du Gouvernement ?
Blessé par le Loup, on vous dit que le Loup sera votre défenseur

Au fait pouvez-vous nous rafraîchir la mémoire sur la chronologie de cette sulfureuse histoire, on oublie très vite, ici.

D’autre part, il paraît que le suicide du juge Borrel n’en est pas un, et qu’il aurait été suicidé par quelqu’un qui se trouve à la tête du Palais. D’ailleurs les interviews de Radio-Trottoirs se sont transformées en Télé-Trottoirs, mais pourquoi veut-on mêler le peuple djiboutien à toutes ces sombres histoires d’attentats et d’assassinats, alors qu’il n’est pas informé du tout ? Il est tout simplement manipulé. Pour la preuve, la signature de ce fameux accord de défense qui lierait Djibouti à l’Éthiopie Il paraît même que les ministres et les députés n’étaient pas au courant. On fait tout sur le dos du peuple, et quand ça sent le roussi, on veut soulever le peuple contre un autre peuple, en le manipulant puérilement.

Par où commence à pourrir un poisson, m’avait demandé mon père, quand j’avais 10 ans ? par la tête lui avais-je dit tout naturellement. Mais heureusement, le peuple n’a pas 10 ans. Ici c’est la tête qui est malade.

A.X.