30/01/2000 – Le député socialiste d’Ile et Vilaine, Jean-Michel BOUCHERON doit se rendre à Djibouti le 6 février pour rencontrer les FFDJ (Extrait de La lettre de l’Océan Indien)

A cette occasion, l’ARDHD lui a adressé personnellement le message suivant :

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Monsieur le député,

nous avons appris dans la Lettre de l’Océan Indien que vous alliez effectuer une mission à Djibouti. Comme vous le savez la situation des Droits de l’Homme y est catastrophique et notre Association pour le Respect des Droits de l’Homme essaye d’intervenir à chaque alerte.

Pour votre information, je prends la liberté de vous adresser le numéro 14 et les trois derniers numéros de notre hebdomadaire « LA LIBERTÉ ». Il s’agit d’un journal que nous réalisons et que nous publions, puisque le Gouvernement de M. GUELLEH a interdit toute la presse d’opposition et qu’il a fait emprisonner tous les journalistes (certains ont été libérés depuis, mais leurs journaux sont interdits)

1 – Le cas de l’Avocat AREF MOHAMED AREF est très préoccupant. Vous trouverez dans le numéro 16, la copie de la lettre qui a été envoyée (sans réaction à ce jour) à Monsieur Lionel JOSPIN.

La liste et la qualité des signataires renforcent la crédibilité de la démarche. Maître AREF est vice-président de l’UIDH et il est proposé pour l’attribution du Prix Ludovic TRARIEUX décerné tous les deux ans par l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux.
Pour mémoire, le premier prix avait été attribué à Nelson Mandela. Maître AREF a la double nationalité française et djiboutienne. Son passeport djiboutien lui a été confisqué par M. Guelleh.
Il est interdit d’exercer (radié à vie du Barreau), sa maison est cernée par la police. Il a échappé à deux tentatives d’assassinat à l’arme blanche…

2 – nous nous sommes souvent interrogés sur l’aide que les forces françaises apporteraient directement ou indirectement à l’Armée djiboutienne dans sa lutte sanglante et fratricide contre les résistants Afars dans le Nord de Djibouti ? L’accord « secret » de défense signé en Novembre entre Djibouti et l’Éthiopie doit poser un problème à nos forces armées.(Voir numéro 14)

3 – Il y a aussi le cas des 40 prisonniers politiques emprisonnés illégalement et sans jugement depuis plus de 27 mois.

Si vous le jugiez utile, je suis à votre disposition pour vous adresser toutes les informations qui seraient nécessaires à la préparation de votre séjour. Bien cordialement

Jean-Loup SCHAAL