07/04/2000 – TCHAD: COMMUNIQUE CONJOINT DE PRESSE : TANT QUE LES CONDITIONNALITES DE LA BANQUE MONDIALE ET DES POPULATIONS DES SITES NE SONT PAS REMPLIES,

FÉDÉRATION, ACTION FONDATION POUR LE RESPECT
POUR LA RÉPUBLIQUE DES LOIS ET DES LIBERTÉS
(FAR/PARTI FEDERRATION) (FORELLI)
TEL/FAX 51 45 59
B.P. 4.197 N’DJAMENA
E. mail : yorongar@intnet.td

COMMUNIQUE CONJOINT DE PRESSE : TANT QUE LES CONDITIONNALITES DE LA BANQUE MONDIALE ET DES POPULATIONS DES SITES NE SONT PAS REMPLIES, ATTENTION !

Le 2 février 2000, nous avons annoncé la reconstitution du consortium pétrolier tchadien et dénoncé l’opacité qui entoure encore une fois cette
opération

Comment, un projet de 3,5 milliards de dollars (2.100 milliards de F CFA) qui ne génère que de RIDICULES 100 millions de dollars soit de RIDICULES 50
milliards ridicules F CFA peut-il ainsi être opaque ? De quoi le consortium et le gouvernement ont-ils peur ? Des RIDICULES ressources générées par ce
projet ou des conditionnalités de la Banque et des populations concernées ?
Des vérités ou des réactions des victimes ou de la Banque Mondiale flouée jusqu’aujourd’hui par ses propres fonctionnaires dont la carrière dépend du
projet, le pouvoir de M. Idriss Déby et le consortium qui le roulent dans la farine ?

CHEVRON : C’est dès 1991 que nous avons avancé les raisons du renvoi du CHEVRON du consortium par Idriss Déby pour faire place nette à ELF qui a emmené Idriss Déby au pouvoir aux termes d’un accord secret. A cette
époque, le gouvernement d’Idriss Déby faisait savoir, comme c’est le cas d’ELF et de SHELL aujourd’hui, que la société CHEVRON (37,5% d’actions) a quitté le consortium de son propre chef parce qu’elle trouvait mieux ailleurs estimant que le pétrole tchadien est de mauvaise qualité et n’est pas rentable. Aujourd’hui, le temps nous donne raison. CHEVRON est revenu au consortium avec seulement 25% soit 12,5% de perte sèche.

PETRONAS : Avec 35% d’actions au sein du consortium pétrolier tchadien, la société PETRONAS qui gère présentement le pétrole soudanais est récusée par
la majorité des Tchadiens pour cause d’opacité qui entoure ses négociations avec le gouvernement tchadien, pour suspicion légitime « d’avoir par des
commission occultes, financé le génocide au nord du Tchad. » comme l’affirme M. Acheick Ibn Oumar, représentant de M. Youssouf Togoïmi et pour
avoir fait construire le pipeline soudanais construit par les prisonniers chinois importés dans des containers en échange de leur libération et/ou de
la diminution de leur peine. Drôle de société avec drôle de moralité en matière des droits de l’homme ?

Les deux Chines: depuis le départ de ELF et SHELL et surtout face à la réticence de la République Taiwanaise d’accorder d’autres aides au Tchad,
surtout que celles-ci sont automatiquement et systématiquement détournées et le refus catégorique de Taiwan de pourvoir l’armée tchadienne des armes
et des trésors de guerre pour combattre les rébellions armées dont celle du Nord, le gouvernement tchadien aurait repris discrètement langue avec la
Chine populaire pour lui proposer le marché des dupes et de la honte à la Soudanaise.

SHELL et ELF : Tel que c’est parti, rien n’interdit aux sociétés SHELL et ELF de revenir, un jour, reprendre leur place au sein du consortium comme
c’est le cas de CHEVRON.

En tout état de cause, tant et aussi longtemps que les propres conditionnalités de la Banque Mondiale (environnement ; indemnisation ; implication des populations concernées dans le processus du projet ;
respect des droits de l’homme ; politique de diffusion de l’information y relative ; déplacement et réinstallation des populations ; respect des
autochtones, de leur nature, de leurs us et coutumes, de leurs lieux sacrés, de leurs sépultures etc. ; consultation publique de ces populations
; obligation du gouvernement et du consortium de prendre en compte leurs observations ; bonne gouvernance ; Etat de droit ; paix totale et globale
sur l’ensemble du territoire national etc.) et les conditionnalités des populations concernées (cf. proposions concrètes) ne sont pas remplies
et/ou prises en compte, nous ne jouerons plus le pompier de service pour emprunter les propos de SEM. Abdoulaye WADE, Président élu du Sénégal pour
éteindre d’éventuels troubles sur les sites comme nous le faisons jusqu’aujourd’hui. Surtout que le député YORONGAR est interdit de séjour
dans sa circonscription où se trouvent les 300 puits de pétrole et les 3 champs (Komé, Bolobo et Miandoum).

Les délégations notamment des parlementaires français en février 1999 (cf. rapport de la commission parlementaire sur les multinationales pétrolières
française, 1999), de la Banque Mondiale en octobre 1999, des Députés allemands en janvier 2000, et tout dernièrement des parlementaires européens en mars 2000. venues au Tchad pour vérifier les faits sur le
terrain ont du sen rendre compte.

C’est pourquoi, nous en appelons instamment aux partenaires du Tchad notamment la Banque Mondiale, le FMI, l’Union Européenne, les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, la Hollande, la Belgique etc. de tout mettre en ouvre pour que ces conditionnalités ne souffrent d’aucune ambiguïté avant l’accord de la Banque Mondiale.

Car, c’est en toute bonne connaissance de cause que les sociétés, ELF et SHELL, préfèrent refuser de signer l’engagement pour l’exploitation
immédiate du pétrole tchadien en se retirant du consortium pour ne pas avoir le sang sur les mains.

A peine la reconstitution du consortium annoncée, les mouvements de rébellion armée poussent comme des champignons au sud du pays et signalent leur présence plus précisément à Doba dans le Logone Oriental où des tirs ont été entendus ces dernières nuits. D’où l’envoi des forces psychopathes et génocidaires sur les lieux par le gouvernement de M. Idriss Déby pour
ses habituelles sales besognes. Ainsi que des émissaires originaires de la région comme faire-valoir aux fins de justifier le génocide à rééditer dans les jours à venir.

Nous aurions prévenu tout le monde. Car, rien ne sert à courir, il faut aller au point

N’Djaména, le 2 avril 2000
P. Le FAR/PPARTI FEDERATION P . La FORELLI

Souleyman RAMADAN
Ngalejy YORONGAR