21/04/2000 – AFFAIRE BORREL – LES EXPERTS MEDICAUX CONFIRMENT LA THÈSE DU SUICIDE. LE MÉCANISME D’ÉTOUFFEMENT DE LA FRANCE FONCTIONNE A PLEINE PUISSANCE ….

Comme nous l’avions écrit à plusieurs reprises et en particulier dans le numéro 20 de LA LIBERTÉ, la France semble contrainte d’étouffer l’affaire BORREL pour de « mauvaises » raisons d’État. Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le processus engagé depuis plusieurs mois : récemment, les experts médicaux ont confirmé la thèse du suicide après une deuxième déplacement à Djibouti et une reconstitution hors la présence des parties civiles et de leurs avocats.

Qui pourrait penser que le juge BORREL s’est suicidé ? Probablement personne sauf les experts et les magistrats obéissant selon toutes vraisemblances aux instructions qu’ils pourraient avoir reçues des plus hautes autorités françaises.

Rappelons les dernière minutes de la vie du juge BORREL et son suicide selon les juges :

 » il arrête sa voiture au bord d’un escarpement surplombant le GOUBET. Il se déshabille et s’arrose d’essence. Il descend quelques mètres sur la pente escarpée. Il s’enflamme avec son briquet, retrouvé là. Puis il continue à descendre (« en flamme »), il perd une sandale retrouvée elle aussi à moitié calcinée et il parcourt encore quelques mètres. Il se griffe contre un épineux et vient finalement mourir contre des rochers. Mort, pourtant il se relève pour se donner un coup « post mortem ». Et sachez qu’il a parcouru tout ce chemin ‘enflammé’ sans respirer, car on a retrouvé aucune trace de suie dans les voies aériennes et de plus, bien qu’ayant perdu une sandale en chemin, il fait bien attention à ne pas se blesser la plante des pieds ….

Face à cette sinistre comédie écrite par des juges français, on peut se poser de nombreuses questions :

Pourquoi conclure à tout prix et en dépit des faits à un suicide ?

Pour protéger M. Guelleh ?

Parce que la France porterait une lourde responsabilité dans cette affaire et que la mort du juge BORREL aurait évité la diffusion des informations compromettantes pour la France et/ou pour ses serviteurs ?

Si le Non-lieu était prononcé, nous ne pourrions pas rester insensibles face à un tel déni de justice qui porte atteinte à l’image de la magistrature française (Plusieurs syndicats de magistrats ont réagi en apportant leur soutien total à la famille Borrel).

Quelle attitude honteuse vis à vis de la femme du juge Borrel, qui a perdu son mari au service de la France et des enfants orphelins qui pourraient ne jamais connaître la vérité sur la disparition soudaine de leur père.

Nous partageons leur chagrin et nous nous associons à leur combat en souhaitant qu’ils conservent l’énergie suffisante pour que la vérité éclate un jour.