16/02/02 IOG : Big brother : personnage omniprésent et sans existence réelle ? (Mohamed Qayad)

Ares
vite, notre big brother national, arrive au pouvoir après
un hold-up électoral, il a su utiliser le même
slogan prétexte de l’unité nationale, du
développement économique et social harmonieux
dans la paix et la stabilité nationale-au nom de
ces nobles causes, son discours va se muer en un discours
démagogique.

Pour
ce faire, j’aimerais revenir sur son dernier discours
(mi- juillet 2001 )adressé à ses ministres
pour leur demander de devenir les modèles des Djiboutiens.

Bien
que les problèmes ethniques n’aient jamais été
éradiqués de manière nette : je partage
l’opinion des auteurs qui jugent peu subtile la stratégie
d’IOG lorsqu’il combat la division tribale et la corruption
avec des méthodes qui, en réalité,
renforcent et valorisent les composantes propres au tribalisme.

Ainsi,
la fragmentation du pouvoir basée sur la multiplicité
tribale, est remplacée par une division fondée
sur l’alliance de fait du clan "mamassan" qui
s’effectue en premier lieu dans l’armée.

Une
politique de promotion des membres de son clan conduira,
par exemple à la nomination du général
zakaria ibrahim et a l’infiltration dans les postes de
commandement, du colonel mahdi cheik.

En
outre, dès 1977, la police politique, SDS est composée
d’éléments fidèles appartenant à
son clan et elle est dirigée par son cousin hassan
madobeh.

Pourquoi
un tel discours ?
Est-il démagogique. ?
IOG est-il sous la pression des pays donateurs ?

-fort
probable-les dirigeants occidentaux sont-ils confrontes
a une certaine lassitude de leurs contribuables qui voudraient
savoir ou vont les aides financières provenant
de leurs impôts qui servent plutôt des régimes
dictatoriaux et corrompus vivant dans l’opulence alors
que leurs populations vivent dans le dénuement
total.

A mon avis, l’on devrait désormais replacer l’homme
au centre des préoccupations et s’atteler par conséquent
a promouvoir un développement effectif, plutôt
que de nous proférer des propos vide de sens.

Par conséquent, contrairement a sa perception"clano-politique"
de la chose publique, son discours devrait faire valoir
une politique qui fait asseoir une gestion participative
de l’administration, par la mise en exergue préalablement
du pluralisme culturel de chaque environnement, et par
l’identification des spécificités de chacune
des cultures, afin de les impliquer dans le processus.

Ainsi, les organes de participation devraient être
des forums ou toutes les inégalités de représentation
sont rectifiées afin que notre administration devienne
une oeuvre de conciliation de l’ensemble des réalités
qui composent l’entité, voire l’État et
non sources de redistribution de ce qui reste encore comme
ressources du pays.
Sans implication du monde politique et de la société
civile, son discours démagogique. est la mesure
de la contradiction qu’IOG cultive entre discours et réalité

Le discours de notre big brother national est donc orienté
vers un objectif: offrir des satisfactions a des groupes
plus ou moins circonscrits ou(et) a l’ensemble du système
social. Des lors, il devient nécessaire de définir
le concept de << satisfaction>>on peut déceler
trois messages :

-le locuteur se dit concerne:il y a de sa part identification
même infime, au groupe victime. . qu’il soit ou
non lui même fonctionnaire

-le locuteur se représente une situation comme
anormale, c’est a dire appelant de sa part des jugements
d’appréciation négatifs.

-le locuteur exprime, a contrario, fut-ce de façon
implicite, une attente qui lui parait légitime:la
nécessité d’y porter remède.

Son discours politique en effet ne peut pas se tenir sur
le pur registre gestionnaire, économiste et technicien;il
est impossible, sur cette base, de mobiliser, suffisamment
de soutiens. Il lui faut identifier son combat a une <<grande
cause>> d’ordre moral ou ethique-afin de faciliter
le rassemblement autour de soi de citoyens aux intérêts
disparates voire antagoniste. . .

Son
discours se cantonne davantage dans les généralités
ou plutôt dans la médiocrité;en effet,
il faut éviter de provoquer le mécontentement
des uns en voulant satisfaire les autres.

Il
convient néanmoins de compenser l’inévitable
banalité du propos par des formules bien ciselées,
du brio rhétorique, quand ce ne sont pas des attaques
"ad hominem".

Ces
arguments d’ordre émotionnel sont plus pertinents
que les analyses rationnelles. Ces dernières révéleraient
la source du mal qui n’est autre qu’IOG

c’est
pourquoi, il doit cultiver les jugements souples a sorties
multiples, éviter de se laisser enfermer dans des
prises de position <<bien ficelées>>,
pratiquer enfin l’art difficile qui consiste a ne répondre
vraiment qu’aux questions que l’on a soi-même sélectionnées.

Big
brother : personnage omniprésent et sans existence
réelle, invente par Georges Orwell, écrivain
britannique contemporain mort en 1950, dans son roman
1984.
Il représente le type même d’un dictateur
moderne utilisant les écrans, l’information
pour surveiller, contrôler les individus.

Mohamed
Qayad