21/02/02 QUESTION A ABDOURAHMAN WABERI ! Le rôle de l’écrivain dans la cité.

Freeman

J’ai souhaité
réagir à l’interview de A. Waberi sur la Nation.

l’interview
de ABDOURAHMAN WABERI sur le site de la Nation
<http://www.lanation.dj/news/2002/ln14/national5.htm>

cette interview
est touchante à maintes égards. L’évocation
de certains souvenir m’interpellent personnellement. J’ai bien
aimé sa façon à lui de parler de la culture.
Il en a une approche saine. Sa nostalgie me renvoie à
la mienne.

Cette proximité
je l’explique par le simple fait que nous avons été
camarade de promotion au Lycée de Djibouti.

Et c’est
à ce titre que j’aimerai qu’il nous explique la tiédeur
de ses réponses à deux questions du journaliste
de la NATION

Extrait
interview de la Nation :

Question
: vous suivez normalement l’évolution de votre patrie
en vivant à l’extérieur du pays ?

Réponse
: Oui, grâce à l’ADI notamment et à La Nation
! (rire)

Question
: Alors quelle évolution relevez-vous ?

Réponse
: Cela fait presque huit ans que je reviens tous les ans au
pays. Ça tourne toujours ! Je pense qu’il y a beaucoup
de jeunes qui sont partis, des gens qu’on avait formé
pour enseigner, il y a quelques années et qui ne sont
plus là ! Ça, c’est un peu dommage ! Mais le fait
que l’université existe, ça c’est une évolution
positive ! Et ça a l’air calme au niveau politique !

je trouve
ces réponses quelque peu politiquement correct. Un peu
langue de bois et un peu trop tiède pour un A. Waberi.
Dans cette même interview, A. Waberi affirme en parlant
du rôle de l’écrivain que : c’est celui qui dit
haut et fort ce que les autres n’arrivent pas à exprimer
ou n’osent pas dire.

C’est aussi
ma définition. Je pense aussi qu’il a une certaine obligation
morale à l’égard de ces concitoyens. Cette même
obligation qui pèse sur les intellectuels Dun pays. On
en attend toujours beaucoup d’eux. Quand un pays traverse une
période difficile, c’est toujours les premiers à
réagir. C’est toujours eux qui jouent le rôle de
phare pendant les périodes de grande obscurité.
Et nous traversons une très longue période d’obscurité
et d’obscurantisme à Djibouti. Ce même pays qu’il
semble chérir par dessus tout car c’est souvent le théâtre
de ses nouvelles et de ses romans.

Waberi à
la chance d’avoir un nom. Il ne le doit à personne si
ce n’est à son talent . et c’est tant mieux. Et j’espère
que sa reconnaissance en tant qu’écrivain ira en se renforçant.
A mon sens – à moins que je me trompe et là ,
il est en droit de nous le dire : " Chers compatriotes,
ne nourrissez pas trop d’espoir sur ce que je pourrai vous apportez
à travers mon rôle d’écrivain. Je ne fais
pas partie des écrivains engagés. Ce n’est pas
mon rôle de donner un avis sur ce qui se passe au pays….
"

Ce peut
être une prise de position et c’est respectable. Mais
qu’il nous le dise ! ce sera plus clair pour tout le monde et
moi le premier.

Abdourahman,
j’espère que tu me liras et que tu nous donnera une réponse.

Un camarade
de promotion et un compatriote.

A très
bientôt.

Pour
répondre : ardhd@ardhd.org
qui transmettra