05/03/02 AFFAIRE BORREL : DES NOUVELLES.

Comme
nous nous y attendions, nous avons pu recevoir des informations
dès le retour du juge Parlos et de la partie civile
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Dépêche
AFP :
"Affaire Borrel": fin des investigations du juge
d’instruction parisien

(AFP 03/03/2002)

Le juge
d’instruction parisien Jean-Baptiste Parlos, qui a repris l’enquête
sur la mort du magistrat français Bernard Borrel à
Djibouti en octobre 1995, a regagné Paris dimanche, après
une semaine d’investigations sur place, a-t-on appris de source
proche du dossier.

M. Parlos
a quitté Djibouti avec les experts qui l’avaient accompagné,
ainsi qu’Elisabeth Borrel, la veuve du magistrat, et ses avocats
maîtres Olivier Maurice et Laurent Decaunes.

Le juge
s’était rendu mercredi sur les lieux où on avait
découvert en 1995 le cadavre carbonisé de M. Borrel,
conseiller du ministre de la Justice djiboutien, dans la région
du Goubet, à environ 80 kilomètres de Djibouti.

Le juge
Parlos s’en est tenu au secret de l’instruction, mais Me Maurice
a confié à l’AFP "que le transport sur le
lieu du drame, au Goubet, le conforte dans la thèse de
l’assassinat".

"Il
est évident que le juge d’instruction va devoir faire
dans les prochaines semaines de nouvelles investigations",
a-t-il ajouté.

Le procureur
de la République de Djibouti, Djama Souleiman Ali, a
en revanche estimé dimanche "qu’il n’y a pas d’élément
nouveau et qu’aucune thèse autre que le suicide ne peut
raisonnablement prévaloir en l’état actuel de
l’enquête".

Deux juges
d’instruction français chargés du dossier, Roger
Le Loire et Marie-Paule Morrachini, s’étaient rendus
en mars 2000 à Djibouti pour un complément d’enquête,
et avaient conclu au suicide de M. Borrel. Ils avaient été
dessaisis en juin 2000 par la cour d’appel de Paris, à
la demande des avocats de Mme Borrel, a rappelé le procureur.

"Les
avocats de Mme Borrel sont parvenus à casser ce jugement
et stopper ces conclusions du seul fait qu’ils n’avaient pas
assisté sur place à la reconstitution du drame",
a-t-il expliqué.

"C’est
désormais chose faite, et les avocats, par souci de transparence,
ont même pu suivre toutes les auditions des témoins",
a-t-il insisté.

Le procureur
a également indiqué que l’ancien gendarme djiboutien
Mohamed Saleh Alhoumeikani, qui vit actuellement en Belgique,
est revenu sur ses déclarations. Il avait soutenu fin
1999 "que M. Borrel ne s’était pas suicidé
et que sa mort avait été commanditée".

Mme Borrel,
elle-même magistrate, dénonce la thèse du
suicide et estime que son mari a été victime d’un
assassinat politique.
© Copyright AFP
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Note
de l’ARDHD :

Nous
tenons à rappeler ce que nous avons déjà
publié à propos des déclarations récentes
de M Alhoumekani. M Alhoumekani a bien confirmé au juge
Parlos à Bruxelles qu’il maintenait sans aucune réserve
ni modification son témoignage originale. A savoir entre
autre, qu’il avait bien assisté à une conversation
entre des personnages qu’il a identifié et nommé,
au cours de laquelle il était question de la disparation
du juge Borrel ‘le petit juge fouineur …’ plus des détails
précis sur des registres de passage …

La
question du juge Parlos, à la fin de son témoignage
était un peu particulière, dans la mesure où
il lui aurait demandé s’il accusait IOG et son équipe
d’être les responsables/commanditaires d’un meurtre présumé.
Alhoumekani aurait répondu NON à cette question
ce qui semble cohérent. En effet, il a estimé
à juste titre qu’il n’était pas en mesure d’accuser
formellement les auteurs d’un meurtre présumé,
auquel il n’a pas assisté. C’est à la Justice
qu’il appartient de porter des accusations et de mettre en examen
les présumés coupables, pas aux témoins.

Cette
dépêche AFP semble être frappée de
partialité et elle doit être lue avec prudence,
car elle a probablement été rédigée
sur la base des informations données par le correspondant
local de l’AFP dont nous avons toujours soupçonné
l’engagement solide aux côtés du régime,
du fait qu’il est en même temps un fonctionnaire de l’Etat
djiboutien.

Djama,
le procureur de Djibouti, qui ne sait plus quoi faire pour défendre
son patron, qui pourrait être dans le collimateur du juge
français, utilise avec la plus grande mauvaise foi, une
réponse de M Alhoumekani, mais cela ne trompe pas grand
monde.

Sauf erreur de notre part M Alhoumekani n’était pas gendarme,
mais officier de sécurité. C’est certainement
un détail qui échappe au brave correspondant local
de l’AFP qui n’a qu’une ligne de mire : celle de la lumière
présidentielle.
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Autres
informations transmises par Radio-Trottoir :

Le
Colonel Mahdi aurait refusé de témoigner dans
l’affaire Borrel…

En
revanche Hassan Saïd aurait accepté de le faire…

Il
y aurait désormais de graves divergences entre entre
IOG et le Colonel Mahdi, qui après un séjour aux
arrêts de rigueur, aurait été destitué
de tous les commandements importants, au profit d’Hassan Saïd.