20/03/02 « Le temps du colmatage est terminé » (Transmis par un lecteur)

Le président
du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie
(FRUD), a été, ce week-end, l’hôte de la ville
de Bruxelles .Une occasion pour le leader du FRUD de rencontrer, outre
l’encadrement local du parti, les représentants de la société
djiboutienne de la ville. Le choix de la ville de Bruxelles n’est
pas fortuit. C’est le siège de l’opposition en exil ou «
gouvernement en exil ».

D’emblée,
le numéro un du FRUD a eu à retracer le cheminement
de son parti depuis sa création. "Nous avons un parcours,
nous avons des convictions et nous sommes déterminés
à les faire aboutir"
, martèlera le président
en soulignant qu’ "autant nous ne nous laisserons pas entraîner
sur le terrain de la surenchère et de la démagogie,
autant nous ne cèderons pas un iota par rapport aux valeurs
sur lesquelles est construit notre parti"
.

Abordant la situation
du pays, le président du FRUD dressera un tableau noir. Ce
qui lui fera dire que "le régime djiboutien a accompli
l’un des désastres les plus graves de notre histoire"
.
Pour étayer ses dires, l’orateur signalera qu’"aucun
problème social n’a été réglé.
Bien au contraire, les choses sont en train de s’accumuler et de s’aggraver.
La jeunesse djiboutienne est poussée au bord de l’explosion".

Les élections
et les négociations en cours ont été également
des moments
forts de l’intervention de numéro un du FRUD.

Parlant du dernier
communiqué de DINI, le leader du FRUD rappellera : "Nous
ne sommes pas de ceux qui surfent sur le sang des martyrs et nous
nous sommes interdits toute compétition partisane… »

S’agissant des
prochaines élections, on décèlera dans les propos
du leader du FRUD une tendance lourde au rejet de cette consultation
électorale. Qualifiée comme "une fumisterie
de plus"
, par l’orateur, qui rappellera la situation grave
du pays, citera également la loi électorale, qu’il considère
comme "une codification de la fraude".

Il rappellera
aussi les propos tenus à ce sujet devant l’ancien président
du FRUD, Mr DINI par rapport à la crédibilité
des négociations et surtout de l’élection à venir
: "Quand on conteste le droit à la vie et à
la liberté d’expression à des citoyens, comment voulez-vous
me convaincre qu’ils vont respecter notre voix dans l’urne ?»

A une question
sur les accords du 12 mai dernier, il répond que «
le document que nous avons rédigé lors des Assises Nationales
tenues à Garbanaba du 18 au 21 novembre 2000 pose les jalons
d’un Etat de droit. Nous savons quelle est l’antithèse de ce
pouvoir. Nous savons aussi qu’il ne pourra jamais l’accepter, à
moins qu’il ne décrète sa mort et sa disparition. Nous
maintiendrons la pression jusqu’à satisfaction de cette plate-
forme. Et elle se fera avec, sans ou contre ce pouvoir. C’est à
lui de choisir la solution la moins fatale pour lui. Le temps du colmatage
est terminé. La population est mobilisée. Elle attend
toujours. Le combat continue».