04/04/02 – Le GED appelle les étudiants, les enseignants et les associations à lui transmettre de toute urgence des informations sur la situation des blessés et des personnes incarcérées.

Objet
: Les acteurs du monde éducatif et les étudiants
djiboutiens doivent pouvoir
librement exposer les problèmes auxquels ils sont
confrontés.

 

Madame,
Mademoiselle, Monsieur,

J’ai
reçu des informations alarmantes concernant la
situation des étudiants et de leurs familles à
Djibouti à la suite de la manifestation du 2 avril.
Aussitôt, j’ai réuni les membres du GED présents
à Bruxelles pour étudier les actions à
mener.

Je
tiens à vous dire aussi que ces nouvelles ont soulevé
de vives réactions au sein de la communauté
djiboutienne exilée.

Quelles
que soient les revendications exprimées, aucun Gouvernement
ne pourra jamais justifier l’emploi de la force publique,
avec tous les excès qui ont été constatés.
Aucun Gouvernement ne sera jamais légitime en autorisant
des brutalités policières et des incarcérations
massives et arbitraires pour toute réponse à
une manifestation pacifique organisée par la jeunesse
préoccupée, à juste titre, par son
avenir professionnel.

 

Face
à cette répression intolérable, que
nous condamnons fermement, j’invite tous les destinataires
de cette lettre ouverte à nous transmettre dans
les meilleurs délais
et par tout moyen à
leur convenance des informations et des témoignages
précis sur la situation : nature des revendications
de la jeunesse et des enseignants, circonstances de la
manifestation et de la répression, nombre et état
des blessés, nombre des arrestations et lieu de
détention, …

Bien
entendu, connaissant les dérives policières
du régime, je prends l’engagement de ne jamais
divulguer les noms des personnes qui nous informeront.

A
partir de la synthèse des problèmes recensés
des témoignages, les membres du GED établiront
une note récapitulative et j’entreprendrai, dans
les plus brefs délais, des démarches auprès
des autorités de l’Union européenne, de
l’Organisation des Nations Unies et de l’Organisation
de l’Unité Africaine afin de dénoncer ces
pratiques et d’obtenir la libération des étudiants
et des familles incarcérés. Je leur proposerai
aussi d’étudier les possibilités de résoudre
les problèmes soulevés qui se posent à
la jeunesse estudiantine.

Dans
cette attente, je vous prie de croire, Madame, Mademoiselle,
Monsieur à l’assurance de mes sentiments les plus
attentifs.


Mahamoud Idriss Ahmed
Président
du Gouvernement en Exil de Djibouti