11/04/02 Appel de LDDH pour la réouverture de la frontière avec le SOMALILAND

Le Président

NOTE D’INFORMATION

DU 10 AVRIL 2002

LA
FRONTIERE DE DJIBOUTI AVEC LE SOMALILAND EST
ET RESTE TOUJOURS FERME PAR DETOURNEMENT DU
POSTE DE FRONTIERE.

LES
VOYAGEURS PAR LA VOIE ROUTIERE DOIVENT MARCHER DANS LE NO-MAN’S
LAND D’UN POSTE DE FRONTIERE A L’AUTRE SUR UNE DISTANCE DE
HUIT (8) KM ( sac et valise au dos et les bébés
dans les bras).

IL
FAUT LE FAIRE CES HUIT KILOMETRES A PIEDS ! CES 8 KM DE MARCHE
FORCEE !

LES
GRANDES VACANCES S’APPROCHENT.

LES
VACANCIERS DJIBOUTIENS ET DJIBOUTIENNES VERS LE
SUD DOIVENT-ILS, DOIVENT-ELLES D’ORES ET DEJA SE PREPARER,
S’ENTRAINER A REALISER, A EFFECTUER DES MARCHES FORCEES SUR
8 KM AVEC UN SAC A DOS DE 50 KILOS ?

Cette
politique absurde continue à paralyser non seulement
les relations de bon voisinage entre la République
de Djibouti et nos frères du Somaliland, mais aussi,
les relations économiques et financières entre
nos deux pays, les relations humaines entre nos deux peuples.


En effet, depuis pratiquement un an, depuis que quelques cartons
de cigarettes ont été brûlés à
Berbera, depuis rien ne va plus entre les deux Présidents,
malgré des Communiqués de Presse sur la réouverture
des frontières, sur le rétablissement des relations,
sur la création d’une Commission de surveillance du
" bon voisinage ". RIEN NE VA PLUS !


C’est toujours le blocage des relations économiques
et les échanges commerciales, c’est toujours le blocage
de la circulation routière entre ces deux pays frères.
C’est toujours le blocage des Droits d’Aller et Venir, le
blocage des Droits de la Circulation des Biens et des Personnes.

Ce blocage
est imposé par la partie djiboutienne, qui a unilatéralement
décidé, sans aucun texte juridique officiel,
de transférer son poste de frontière de Loyada
vers Dheggo Dameer à huit kilomètres à
l’ouest de Loyada.

En principe
les postes de frontières se trouvent de part et d’autre
de la frontière et se regardent. Il suffit aux passagers
de traverser la frontière pour avoir devant eux l’autre
poste de frontière.

Mais avec
les artifices de notre diplomatie les passagers routiers doivent
changer de véhicule, et pour ce faire doivent obligatoirement
effectuer à pieds et bagages en mains le trajet de
huit kilomètres pour rejoindre l’autre véhicule
de l’autre côté de la frontière.

Il est
interdit, voir dangereux de franchir la frontière et
les passagers sont obligés de suivre une piste dans
le No-Man’s Land pour atteindre l’autre poste de frontière.

Certes,
il est normal de comprendre la révolte de l’important
commerçant djiboutien et de ses amis politiques contre
cette mesure sans nom, qui a consisté a brûlé
sans raison profonde des cartons de cigarettes d’une valeur
de 3 à 4 millions de dollars.

Certes,
il est difficile de comprendre la réaction extrême
du Gouvernement Djiboutien, réaction supérieure
à la Déclaration de Guerre, réaction
non prévue par les Textes Juridiques, non prévue
par la Constitution.

Certes,
il est urgent de se demander, de savoir à combien se
chiffre les pertes en dollars sur le transit des marchandises
vers le Somaliland, les pertes sur les opérations bancaires,
les pertes sur les opérations portuaires, sur toutes
les autres opérations et échanges, depuis la
fermeture des Frontières entre Djibouti et le Somaliland
?

Faut-il
retenir le chiffre de 100 Millions de Dollars US par an, pour
mieux cerner l’importance du volume des chiffres d’Affaires,
qui avaient été réalisés, souvent
par des commerçants de la place, chiffres d’affaires
directement non imposables car en transit, mais indirectement
imposables par les impôts sur les bénéfices
?

Est-ce
vrai, que le Port de Djibouti ne pourra pas fournir les pertes
consécutives à la fermeture des frontières
du Sud, car l’Autorité portuaire de DUBAI n’est pas
autorisée à donner ces chiffres, encore moins
à divulguer ses bénéfices : alors comment
le Service des Impôts fixe-t-il le montant des impôts
sur les bénéfices de cette Autorité Portuaire
?

Est-ce
vrai, qu’une Société Multinationale, en l’occurrence,
la Mobil Oil a vue ses portes fermées par les Forces
Armées ?

A combien
se chiffre les dettes de la Mobil Oil et les dettes de l’Etat
de Djibouti : entre 190 à 390 MILLIONS de Francs Djibouti.

Ce "
bras de fer " résulte-il du refus des opérations
de compensations ?

Une chose
est sûr : le Gouvernement Djiboutien fonce, souvent,
trop rapidement sur les violations, tant à l’intérieur
qu’aux frontières, fonce trop rapidement sur les violations
des droits d’Aller et Venir, des Droits sur la Circulation
des Biens et des Personnes, sur les Droits de la Liberté
du Commerce Intérieur et Internationale !

La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains ( LDDH ) lance un Appel pressant
aux membres du Gouvernement pour qu’ils respectent les Droits
fondamentaux d’Aller et Venir, de la libre Circulation des
Biens et des Personnes, du libre commerce nationale, régionale,
et internationale.