13/04/02 Lu sur l’ADI : Un ingénieur des Télécoms s’exprime avec conviction sur le développement d’Internet, mais il oublie l’essentiel…

Note
de l’ARDHD
Nous ne pouvons que féliciter M Houssein Ahmed Hersi, lorsqu’il
affirme, à juste titre, que les coûts d’accès
à Internet depuis Djibouti sont trop élevés
et qu’ils ne correspondent pas à un service complet puisqu’il
manque de nombreux langages de programmation …. Cette partie
de son discours a attiré favorablement notre attention.

En revanche,
la deuxième partie est tout à fait inadmissible,
lorsqu’il ose affirmer que les seuls supports d’information crédibles
sont l’ADI et La Nation. Pour ce scoop, nous avions envisagé
de l’élever dans l’Ordre des Brosses à Reluire,
mais nous sommes certains que cet ingénieur est contraint
d’agir de cette façon pour faire passer son message et
pour conserver son poste, dans un climat de terreur.

Il a
oublié aussi de nous parler de la façon dont il
interdit parfois l’accès à certains sites, comme
le nôtre ou celui du GED, des écoutes de messages,
des viols de correspondance après récupération
des mots de passe et du bénéfice financier final
pour la famille Guelleh. Mais cela fait partie de notre action


Vulgariser le Net en révisant à la baisse les
prix d’accès (Extrait de l’ADI)


DJIBOUTI (ADI)- 11 avril- L’Internet " est un formidable
outil de communication qu’il est indispensable, voire primordial,
de vulgariser et de rendre accessible en prix à la majorité
des djiboutiens " déclare M. Houssein Ahmed Hersi,
l’ingénieur en Télécommunications qui a à
son actif la conception et la mise en place de sites Web professionnels
tels que ceux de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Djibouti,
de l’Agence Djiboutienne d’Information et du bi-hebdomadaire "
La Nation ".

M. Houssein
Ahmed Hersi relève à cet effet qu’ " à
Djibouti, pour se permettre un accès permanent à
la Toile, il nous faut débourser la somme de 16 050 Francs
Djibouti (FD) par abonnement mensuel, des frais de connexion de
5 000 FD et par-dessus le marché un montant de 35 FD additionné
de la Taxe sur les Produits et Service (TPS) toutes les trois
minutes ".

" Ce
qui ", poursuivra l’expert, " représente trois
fois plus cher que la communication téléphonique
sur le plan local ", avant d’ajouter qu’il trouve cette politique
de tarification " anormale ", compte tenu qu’ "
on ne fait absolument pas d’appel interurbain et qu’il s’agit
tout simplement d’un appel local au fournisseur Djibouti-Telecom
qui, lui, est relié en permanence au grand réseau
Internet ".

Pour le technicien
de la Toile, accéder donc régulièrement au
Web revient très cher aux internautes djiboutiens qui,
par la force des choses, dira-t-il, se voient " contraints
de passer par les Cybercafés ".

Cybercafés
qui d’ailleurs " offrent à plusieurs utilisateurs
une connexion partagée sur une seule ligne téléphonique
pour diminuer le coût ", mentionne M. Houssein pour
expliquer que Djibouti-Telecom perd ainsi non seulement une clientèle
potentielle mais également ne tire pas grand profit des
Cybercafés (privés), même si ceux-ci voient
grossir le nombre de leurs clients.

M. Houssein
Ahmed Hersi fait savoir également qu’ " à Djibouti,
le prix à payer pour se procurer une adresse de site Web
s’élève à 120 000 FD/an additionné
de la même somme à débourser par an pour l’hébergement
de ce même site ".

En comparaison,
le technicien du Web affirme qu’ " en s’adressant à
un fournisseur à l’étranger, l’on ne déboursera
seulement que l’équivalent de 5 000 à 10 000FD/an
pour l’adresse du site et 20 000 à 50 000FD/an pour héberger
différents types de sites Web avec 10 à 50 fois
plus d’espace disque que chez nous ".

L’ingénieur
en Télécommunications fait état en outre
de l’indisponibilité de " plusieurs langages de programmation
dans le serveur de Djibouti-Telecom, tels que Active Server Page,
PHP, Perl, etc… " Des langages indispensables, dit-il,
" pour la conception des sites professionnels ou commerciaux
".

Raison pour
laquelle " le Djiboutien qui voudrait seulement ajouter un
simple formulaire interactif à son site serait obligé
de loger ou de connecter son site ailleurs ", fait observer
M. Houssein Ahmed Hersi qui, par conséquent, lance un appel
au fournisseur local Djibouti-Telecom afin d’une part de revoir
en baisse ses prix Internet à la clientèle et de
" permettre aux internautes djiboutiens d’accéder
aux innombrables ressources existantes sur le Web, telles que
par exemple Ecommerce ou Newsgroups ", tout en rappelant
que " notre pays est relié au réseau Internet
par le biais du câble sous-marin à fibre optique
".

L’ingénieur
se demandera enfin " pourquoi donc sanctionner ce moyen de
développement que nous devrons tout au contraire répandre
au maximum chez nous pour permettre aux Djiboutiens et Djiboutiennes
d’avoir accès à d’énormes ressources profitables
à leur développement intellectuel et à leur
recherches personnelles, éducatives, commerciales, scientifiques,
artistiques et autres ".

Un dernier
conseil, dira-t-il en s’adressant aux internautes, " soyez
vigilants et ne prenez rien pour acquis sur la Toile, car les
canulars et les webmagazines insolents sont légion ".

En matière
d’information, " il ne faut se fier qu’aux nouvelles diffusées
par les médias sérieux et de source crédible,
des médias de bonne foi ", recommande M. Houssein
Ahmed Hersi en faisant notamment référence sur le
plan national " à l’Agence Djiboutienne d’Information
(ADI) et au site de La Nation ".

ADI- 8H 43
GMT- 11 AVRIL 2002