12/05/02 Troisième échec pour Guelleh en trente jours ! Cette fois il tente un coup en Ethiopie, mais le renard des sables devient le chasseur … et Hassan Zakaria détale …en battant tous les records du marathon.

Souvenons-nous
qu’en des temps pas si lointains, Ismaël Omar avait
fait procéder à Addis Abéba :
– à l’élimination physique du maire et
de quelques opposants politiques qui le dérangeaient,
– à l’arrestation de dirigeants du FRUD, parmi lesquels
Mohamed Kadamy et son épouse AÏcha enceinte alors,
– à l’arrestation d’Amir Adaweh qui a survécu
à l’enfer d’une séquestration dans une grotte
oubliée du monde. Il ne doit sa vie et sa liberté
qu’au courage et qu’à l’obstination de sa propre mère,

Depuis,
il est toujours resté fidèle à ses principes
de management habituels et institutionnalisés ; lorsque
que quelqu’un le dérange ou dénonce ses crimes,
IOG choisit entre trois solutions :
– emprisonnement à Gabode avec ou sans passage préalable
par la Villa Christophe…lorsqu’il lui semble plaisant
d’attendrir les chairs et les esprits,
– l’envoi de sbires à l’intérieur du pays ou
à l’étranger (Ethiopie, Belgique, ..) pour éliminer
physiquement le gèneur,
-éventuellement, l’appel à la solidarité
internationale pour qu’un autre pays se charge de l’arrestation
et de l’emprisonnement des contestataires.

En dehors
de cela, il n’a qu’une mesure intermédiaire : celle
de l’intimidation téléphonique. Il fait appeler
la personne concernée par ses proches (en général
parmi ses amis, sa famille ou des membres de sa tribu) qui
doivent convaincre le réactionnaire de se taire. Si
nécessaire, on va jusqu’à exprimer des menaces
de mort sur lui et sur sa famille ; elles sont ou non suivies
d’effet.

On pourrait
même entendre IOG penser…. « pourquoi devrais-je
me gêner ! »,

Sauf à Bruxelles où il semble désormais
acquis que ses équipes de tueurs encourent le risque
de se faire appréhender, en dépit de la présentation
de passeports diplomatiques ! Mais, puisque cela a toujours
fonctionné dans le passé ….. »pourquoi
ne pas répéter l’opération à
Addis Abeba, la route est directe…? « 

Un
nouveau coup de force tenté (et râté)
à Addis Abeba ?


Le Cdt Hassan ZAKARIA, le tueur, et le bourreau
refait parler de lui !

C’est
ce qu’IOG aurait tenté de faire, il y a de
cela quelques 3 jours en envoyant une solide équipe
composée d’hommes de son Service de Sécurité
et de sa Garde républicaine sous les ordres
du tristement célèbre et « tortionnaire
ès lettres » le commandant Hassan Zakaria
avec mission d’éliminer physiquement un
opposant politique de premier plan et de faire un
peu de nettoyage dans la banlieue d’Addis Abéba.


encore comme à Bruxelles, le mois dernier, son équipe
serait tombée sur un os pour ne pas dire sur un fameux
bec !

L’efficacité
et la vigilance des Services de Sécurité éthiopiens
alliés à celles de l’entourage de l’opposant
politique visé (qui n’est pas né de la
dernière pluie) ont mis en échec la tentative
monstrueuse. (Le compteur des échecs récents
d’IOG passe à trois !)

Chacun
connaît la chasse au lapin mais il y a aussi la chasse
au renard, bien moins connue et plus difficile pour les novices
dans ce domaine.

Hassan
Zakaria était passé grand-maître de la
torture (cf nos articles sur ses activités
criminelles) mais, en dépit de sa bonne volonté
pour répondre positivement aux sollicitations du Chef,
il n’a pas la pratique des opérations à l’étranger
et il s’est pris les pieds dans le tapis de son incompténce
et de sa brutalité devenues alors inutiles ….

De plus,
il avait en face de lui un renard, un renard qui avait compris
très vite et qui le connaît bien !

Après
Bruxelles, interpellation d’une équipe de tueurs à
Addis Abeba.

Le renard se serait retourné contre les chasseurs au
point de semer la panique au sein du « commando d’opérette
» qui a été aussitôt arrêté
par les services ethiopiens.

Le Chef
du « commando d’opérette »… le
« vaillant » commandant Hassan Zakaria …,
plus enclin à torturer des innocents sans défense,
y compris des femmes, qu’à monter une opération
dite de commandos… se serait tenu à l’écart
pour observer. Aux premières alertes, il aurait détalé
comme un lapin, sans demander son reste …pardon !

Décidément
dans la spère de Guelleh, ce sont toujours les subordonnés
qui reçoivent les ordres, qui les exécutent
mais qui ensuite se font appréhender, puis mettre en
prison. Les chefs, eux, se sauvent et fuient toujours leurs
responsabilités : c’est la loi de l’honneur version
mafia guelleénne !
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Un
autre exemple nous est donné par celui des 12 policiers
djiboutiens qui sont toujours incarcérés à
Gabode tandis que leur chef (Le général !) se
promène joyeusement dans les rues de Paris, notamment
Place Vendôme (boutiques de luxe) et qu’il effectue
de fréquents voyages vers Djibouti sans n’être
jamais inquiété.

On
dit même que l’ex-Général Yacin Yabeh
souffrirait de pertes de mémoire pour toute la période
de sa vie avant le premier janvier 2001 : une sorte d’amnésie
subite et persistante qui lui permet de reprendre une vie
normal, vierge de tout remord ! Est-il devenu un brave homme
? Nous poserons la question à toutes ses victimes !

Est-ce
aussi l’unique raison pour laquelle il ne se préoccupe
même pas des hommes à qui il a ordonné
d’agir le 17 décembre et qui croupissent en prison
? Que fait-il pour eux ? RIEN ! Et il prétend qu’il
a été un Chef !

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Il n’en reste pas moins vrai qu’Hassan Zakaria, le bourreau
aurait eu peur de laisser sa vie dans cette opération
avortée d’élimination en Ethiopie…
Son
retour (sa fuite) vers Djibouti aurait été dramatique.
« Son Excellence Ismaël Omar » n’apprécie
pas les échecs … des autres (les siens lui suffisent
largement !) et il devient alors horrible en face de ceux
qui n’ont pas réussi !.

Trois
fiascos successifs au cours de ces dernières semaines,
« c’est à croire qu’ils le font exprès
» doit penser Ismaël Omar.
Dès
qu’il tente un coup par personne interposée, ses
hommes se plantent et le Chef d’escouade ….détale
à toutes jambes !.

On murmure
même dans son entourage immédiat, que quelqu’un
l’aurait affublé du surnom de « Ismaël
la scoumoune ».
Si
on vous demandait le nom de celui qui a inventé ce
sobriquet, ne répondez surtout pas que c’est Hassan
Saïd « Madobé » … ce pourrait
être une contre-vérité et de toutes les
façons vous prendriez de gros risques avec votre liberté
et votre vie (Il ne plaisante pas Hassan Saïd) !

Une
nouvelle fois « Son excellence Ismaël Omar »
serait très irrité.

Cette
succession de fiascos doit lui peser sur l’estomac, lui provoquer
quelques aigreurs et lui laisser penser que le « mauvais
sort » s’acharne sur lui. En cas de persistance
de la scoumoune … il pourrait être victime d’un
ulcère ou d’un malaise cardiaque.

Toutes
affaires cessantes, il aurait ordonné au Premier Ministre
Dileyta de convoquer l’Ambassadeur d’Ethiopie dans
les meilleurs délais…Mais dans quel but !

– de se
plaindre de l’efficacité des Services de Sécurité
éthiopiens (très largement supérieurs
à ceux de Djibouti)

– de présenter
officiellement ses excuses à l’Ethiopie pour les
« méprises » successives de ces dernières
semaines, en rejetant totalement la responsabilité
sur ses incontrôllables subordonnés les plus
directs (Ayant agi seuls et de leur propre intiative –
on connaît la version officielle fournie par des Chefs
sans scrupule qui se défilent !)
?.

Eh bien
ce n’est pas cela ! Si vous avez cru à cette hypothèse,
c’est que vous ne connaissez pas Ismaël Omar, il ne commet
pas d’erreurs.

M Dileyta
aurait exigé de l’Ethiopie qu’elle libère
sur-le-champ les militaires djiboutiens et les mercenaires
qui furent envoyés à Awash aux fins de déstabiliser
le gouvernement Ethiopien. Ces hommes avaient été
envoyés pour semer la discorde entre les ethnies Afars
et Issas et pour couper la route ‘vitale’ afin de provoquer
une asphyxie économique de la capitale Addis Abeba.

Pour faire
bon poids et bonne mesure, il a vraisemblablement mis dans
le « package des exigences» la libération
des hommes du « commando d’opérette »
d’Hassan Zakaria.

Ne
le répétez pas, c’est secret.

Le Cdt
Hassan Zakaria a-t-il été puni sévrement
par Ismaël Omar pour son échec ?

Compte
tenu du temps record qu’il aurait établi pour rejoindre
en courant le Palais présidentiel de Djibouti depuis
Addis Abeba, nous pensons qu’il devrait faire partie de la
sélection djiboutienne aux prochains jeux olympiques
: catégorie marathon ?

Si nous
avons bien intégré le caractère névrotique
et égocentrique d’Ismaël Omar on peut imaginer
sa stratégie en ces termes : « J’ai tenté,
sans succès, de fomenter des troubles en Ethiopie pour
imposer ma loi. Vous, les Ethipiens, vous devez me rendre
mes mercenaires, mes militaires et leur armement pour que
je puisse recommencer dans un mois …. ».

D’autre
part, selon des indiscrétions, il y a tout lieu de
penser que le Gouvernement en Exil de Djibouti pourrait avoir
été cité au cours de cet entretien entre
M Dileyta et l’Ambassadeur d’Ethiopie. On dit qu’à
cette occasion,
Ismaël
Omar Guelleh, par Premier MInistre interposé, aurait
reproché à l’Ethiopie de n’avoir pas refusé
officiellement de reconnaître le GED ….

Pourquoi
le ferait-elle ? Ce serait bien mal connaître le Gouvernement
Ethiopien.

Si les
manigances et les gesticulations d’Ismaël Omar Guelleh
avaient été tolérées jusqu’à
ces derniers jours, nous n’avons pas le sentiment que
le Premier Ministre M Meles Zinawe soit l’homme à supporter
que l’on vienne semer la discorde dans son pays alors
qu’il s’efforce d’y maintenir la paix. A fortiori
lorsqu’on l’opération a donné lieu à
une violation caractérisée des frontières
de son pays.

D’un
côté, il y a un dictateur qui a falsifié
les élections en 1999 à Djibouti et qui ne cesse
de semer la zizanie dans la corne Est de l’Afrique, qui
tente d’asphyxier l’économie de l’Ethiopie.

De l’autre, il y a le Gouvernement en Exil (GED) qui
soutient les actions et les bonnes volontés, en particulier
celles de l’Ethiopie, pour maintenir la paix. Il a condamné
récemment et avec fermeté tous les actes irresponsables
d’ingérences d’Ismaël Omar Guelleh dans
les affaires intérieures d’un pays ami et dans
le viol d’un territoire étranger.

A la
place des Ethiopiens, nous aurions vite fait le choix !

En deux
mois, le nom de « GED » semble avoir acquis une
forte notoriété au sein de la population djiboutienne
qui vit dans la misère et qui subit la terreur du dictateur
auto proclamé « Ismaël Omar dit la scoumoune
». L’espoir pour les populations ne peut aujourd’hui
venir que du GED qui lui propose de construire un autre avenir.
Sera-t-il compris et suivi ?

Le seul
risque c’est qu’il soit freiné par de nouvelles manoeuvres
hasardeuses que Guelleh pourrait être tenté de
fomenter en utilisant les liens tribaux des uns et des autres.
On peut même se demander « à quand le clônage
du GED », selon la technique favorite de Guelleh ?

Ajoutons
à cela que le Gouvernement en Exil de Djibouti reconnaît
la réalité de l’existence du Somaliland
et de son peuple, tandis qu’Ismaël Omar parle toujours
d’elle de façon péjorative comme de la région
administrative du Nord-Ouest … et qu’il

gnore volontairement tous les liens familiaux, d’amitié
et commerciaux qui sont une réalité ancestrale
entre les Peuples djiboutiens et Somalilandais.

Le chamelier
tourne en rond. Son avenir est derrière lui maintenant
et il commence à en prendre conscience, mais c’est
trop tard pour lui. Et les gamelles, dont nous parlions dans
un précédent numéro, sont toujours là,
de plus en plus présentes. Des échéances
difficiles finiront par survenir. Affaire Borrel, affaire
des faux dollars, prisonniers politiques, massacre d’Arriba,
massacre d’avril 2002, détournement de fonds, enfants
mineurs incarcérés et violés, etc….