20/05/02 Le GED nous a donné de l’espoir. Ce qu’on veut maintenant, c’est de l’argent pour étudier et pour vivre. (Groupe Bouh Warsama)

Bonjour
monsieur J L schaal,

Je vous
demande de faire paraître cet article sur l’ARDHD et
je vous remercie d’avance.

Depuis
plus de deux mois, mes amis et moi, on lit tout ce qui s’écrit
sur l’ARDHD et sur les autres sites.

C’est
comme cela que l’on a appris dans le site du GED, que nous
pourrions bientôt recevoir des bourses pour poursuivre
nos études en belgique.

En Europe, on peut parler et écrire, mais on a besoin
de vivre et il faut sans cesse trouver des petits travaux,
dans les fast foods et ailleurs. C’est très épuisant,
car il faut étudier en même temps.

Nos familles à Dikhil, à Ali Sabieh et à
Djibouti n’ont pas beaucoup d’argent, ils ne peuvent pas nous
aider. Nos pères n’ont pas reçu de salaires
depuis plusieurs mois.

Faut qu’on
se débrouille tout seul et on est pas des voleurs.

Nous espérons
que Mohamed Saleh obtiendra les mêmes aides pour nos
frères et nos soeurs qui étudient en France
et qui ont les mêmes ennuis.

A Djibouti,
on avait tous demandé des bourses et on a rempli un
tas de papiers. 6 mois après on n’avait pas de réponse.

On nous
a dit il n’y avait pas d’argent. Demande au Ministre ! Il
n’a jamais voulu nous voir. Il est très occupé
Le Ministre et ce nest pas son role de s’occuper des bourses
des étudiants. Quand on est pauvre, on tourne en rond
à Djibouti

On a manifesté
et on nous a fait exactement ce qu’on eût les étudiants
qui ont manifesté le mois d’avril de cette année.

J’ai passé 30 jours à Gabode et jamais je ne
voudrais retourné.

J’ai pas
volé, j’ai pas tué mais mais on m’a frappé
et frappé encore.

Alors
ma famille m’a donné un peu d’argent et m’a aidé
à quitter Djibouti.

Si je
suis ici en Belgique, c’est grâce à mon cousin
qui m’héberge et à sa femme.

J’ai commencé
des études dans l’informatique et j’espère obtenir
mon diplôme dans deux années. Tous mes amis sont
dans la même situation et nous avons retrouvé
entre nous l’entraide des vieux. Le groupe de nous avons formé
est un groupe solidaire parce qu’on se connait lorsqu’on jouait
au foot et qu’on avait les mêmes difficultés
et que nous pensons qu’il faut que les jeunes ne se laissent
pas manipuler par Ismaël Omar Guelleh, le monstre de
l’Ethiopie, qui nous chasse de la terre de nos ancêtres.

Les vieux
chefs politiques qui nous demandaient de les aider, aujourd’hui
ils baissent la tête et préfèrent brouter
avec Ismaël Omar. Leurs enfants, ils recoivent des bourses
pour aller en Europe, aux Etats d’Amérique, c’est tout
ce qu’ils veulent, le restant ils s’en foutent.

J’ai vu assi un article sur l’ADI. Ils disent que IOG est
content de la visite du Commissaire belge.

Nous on pourrait croire que c’est Ismaël Omar qui a obtenue
son aide alors qu’on sait tous que c’est Mohamed Saleh et
Mahamoud qui ont expliqué la situation au Gouvernement
de Belgique.

Les amis
du dictateur, ils sont bien incapable de nous aider et en
plus ils mentent aux gens. On voit souvent Mohamed à
Bruxelles et on sait qu’il va dans les Ministères pour
expliquer notre cas.

J’ai une
question à poser aux futurs étudiants à
Djibouti.

Est ce
que vous croyez que le Gouvernement et le Ministère
de l’Education nationale vont vous aider, si votre père
n’est pas membre du RPP ? Je sais que c’est non.

Mon père
est de Dikhil et il fait pas de politique. Mes frères
et moi on a jamais rien eu .

Mes frères
sont à Djibouti. Ils sont au chômage, et mon
père c’est un bras cassé de l’Administration.
Mes deux soeurs vont quitter l’école pour chercher
du travail.

Le GED
nous a donné de l’espoir ? Ce qu’on veut c’est qu’ils
continuent et qu’on ait des preuves et surtout l’argent pour
nos études et pour vivre.

Ici, on
voit les enfants des Ministres et des haut-placés.
Ils se promènent toute la journée et ils dépensent
de l’argent, sans même étudier. Les copains nous
ont dit que c’était pareil à Toulouse, à
Bordeaux et Marseille.

Quand
ils nous voient, ils détournent la tête ou passent
sur un autre trottoir.

Ils veulent
pas nous parler car ils ont peur qu’on les agresse.

Alors
on s’est regroupés et j’ai été élu
comme porte-parole.

Transmettre
le bonjour à nos familles et à nos amis des
quartiers 2, 3 , 4 , 6, 7 Balbala et Hayableh.

Ici
tout va bien et on se bat pour vivre et pour étudier.

Le groupe des Djiboutiens de Belgique
et du sud de la France
Bouh Warsama

Pour
nous contacter : bouhwarsama@yahoo.fr