ARD23/06/02 Des lecteurs nous ont informé sur une polémique qui s’est développée sur un forum. Nous rappelons nos règles pour assurer la protection des Djiboutiens qui nous écrivent.

Des
agents de Guelleh ont fait preuve d’imagination. Une fois
n’est pas coutume. Ils n’ont rien trouvé de mieux,
d’après nos correspondants, que de publier des
messages sur des forums pour dire que nous conservions
soigneusement toutes les identités de nos contacts
afin de les transmettre à la SDS.

Cela
mérite simplement des précisions et des
éclaircissements.

La
politique de sécurité de l’ARDHD est claire
et elle est rappelée dans notre site à plusieurs
endroits. Un extrait figure en haut et à droite
de chaque numéro publié : ce n’est donc
pas la peine de faire courir des rumeurs. Le principe
est clair et nous le rappelons succinctement :

Abonnés
:

nous n’avons pas établi, par sécurité,
une liste nominative des abonnés. Ils sont identifiés
par un numéro et par leur adresse E-Mail.

Informateurs
et contacts :

En dehors de personnalités connues, n’ayant plus
rien à craindre pour leur identité (LDDH,
membres de l’opposition, etc..) personne ne nous a jamais
contacté par téléphone ni par fax.
99,5 % des informations nous parviennent par E-Mail. Nous
conservons un double des messages E-Mail pour pouvoir
répondre en cas de polémique (ce qui est
assez fréquent quand même).

Une
adresse E-Mail seule ne permet pas d’identifier une personne
!
Dans
la majorité des cas, nous ne disposons que de l’adresse
E-Mail de l’émetteur, souvent ouverte chez Yahoo,
Wanadoo ou Hotmail. Une adresse E-Mail de ce type s’ouvre
et se ferme dans la minute sans laisser de traces …

Quiconque,
bien ou mal intentionné, serait bien en peine de
retrouver les véritables identités de ceux
qui ont écrit ces messages. Nous ne les avons même
pas !! Ce point est pose des problèmes en effet
pour notre équipe. Car il nous impose de prendre
des risques chaque fois que nous publions une contribution.
Ignorant toujours qui sont les véritables auteurs
des courriers que nous recevons, nous sommes parfois victimes
"d’intoxications" ou de manipulation. Même
si nous faisons extrêmement attention, nous ne pouvons
pas tout vérifier.

Mais
si nous n’acceptions pas cela, il n’y aurait plus de journal.
Un choix que nous assumons, parce qu’il n’y a pas d’autre
alternative et que la sécurité des Djiboutiens
et de leurs familles, est notre première priorité
!

Certains
signent leur message d’un nom : ce nom peut être
vrai comme faux. Comment le savoir ? Par principe, nous
ne publions aucun nom, sauf si l’auteur en fait la demande
explicite. Tous ceux qui se sont adressés à
nous le savent très bien.

Quand
à faire courir le bruit que nous travaillons pour
la SDS ! C’est amusant et cela doit faire plaisir à
leur patron : Guelleh. Il a bien besoin de sourire en
ce moment !

Il
est clair que ces manoeuvres traduisent le fait
que nous dérangeons actuellement le pouvoir
djiboutien en diffusant des informations sur toutes
les exactions qu’il commet et en permettant à
tous les djiboutiens qui le souhaitent de s’exprimer
librement. Elles ne peuvent être lancées
que pour servir Guelleh. Et en plus, elles font
grimper de façon spectaculaire le taux de
consultation du site (+ 30 % dans les dernières
48 heures), car elles contribuent à en faire
sa publicité. Pour cela nous pouvons remercier
ceux qui lancent des fausses informations, pour
faire peur aux Djiboutiens.

Sans
intervenir plus avant dans une polémique infantile,
puisqu’elle est entretenue par des agents de Guelleh,
nous ne citerons que quatre exemples parmi d’autres, pour
rappeler la valeur de l’engagement de l’ARDHD depuis 11
ans, aux côtés des opposants :
– le cas des 30 enfants mineurs qui ont été
libérés grâce à nos campagnes,
dont le bruit était monté jusqu’à
la Présidente du Parlement européen, Mme
Nicole Fontaine dont l’intervention avait sûrementété
efficace …
– les nombreux réfugiés (justifiés,
puisque nous imposons qu’ils nous présentent une
recommandation d’une personnalité de l’opposition)

qui ont obtenu le droit d’Asile en France, au Canada,
en Belgique, etc.. grâce aux documents que nous
avons mis à leur disposition et aux attestations
que nous leur avons données,
– les agents de la SDS que nous avons débusqués,
dès leur arrivée en Éthiopie et qui
ont échoué dans l’accomplissement d’une
mission ‘spéciale’,
– la libération d’Amir Adaweh et le soutien pour
qu’il puisse venir se faire soigner en France….

Parmi
ceux qui lancent des faux bruits, qui pourrait présenter
un bilan riche et positif d’actions en faveur des Droits
de l’Homme à Djibouti ?

Seuls,
ceux qui veulent bien accorder le moindre crédit
aux rumeurs, tomberont dans ce piège maladroit
initié pour tenter de discréditer notre
Association. S’ils veulent quand même croire ces
affabulations, nous ne les forçons pas à
lire notre site et ils sont toujours assurés de
trouver dans l’ADI et dans La Nation des informations
fiables, rassurantes et vérifiées par Guelleh.
Pas de crainte à avoir de ce côté-là
! C’est du politiquement correct pour le régime
Djiboutien qui les garantit, foi de Guelleh !

Si
le site ne connaissait pas, grâce aux lecteurs,
cette énorme diffusion, personne ne songerait à
l’attaquer. Nous y trouvons une récompense de nos
efforts.

Nous
avons toujours vanté les mérites de la diversité
de l’information pour que chacun puisse se forger sa propre
opinion. Ni l’ARDHD, ni personne, ne détient la
vérité absolue. Notre équipe n’est
pas constituée de journalistes, mais de militants
bénévoles, qui s’investissent pour aider
l’éclosion de la démocratie, de la justice
et de l’équité à Djibouti. Dans ce
cadre, ils ne se présentent pas comme des informateurs
totalement objectifs !! Mais leurs objectifs sont clairs
et affirmés : contribuer à mettre un point
final à la dictature.

Et
c’est bien ce terme inéluctable qui fait peur à
certains, car ils y perdront des sources d’enrichissement
injustifié et qu’ils risquent de se retrouver devant
une justice pénale. On comprend qu’ils aient peur
et qu’ils fassent circuler n’importe quelles fausses informations
pour tenter de repousser l’échéance ou pour
essayer de se rassurer. Encore faudrait-il le faire plus
intelligemment !