07/07/02 Chantage à la pauvreté du Peuple et au manque d’eau, pour extorquer de l’argent à la communauté internationale ? (D’après une dépêche de l’AFP)

Djibouti
veut dessaler l’eau de mer pour ne plus avoir soif
(AFP 03/07/2002)

DJIBOUTI,
3 juil (AFP) – Territoire en grande partie désertique
de la Corne de l’Afrique, Djibouti manque d’eau. Pour
ne plus avoir soif, ce petit pays veut dessaler l’eau
de mer.

Les
chiffres parlent d’eux-mêmes: quelque 10 millions
de m3 sont actuellement distribués chaque année
à Djibouti-ville et sa périphérie,
alors que 17 millions sont nécessaires.

Dans
les zones rurales, les besoins se situent entre 6 et 10
millions de m3 alors que l’approvisionnement actuel est
de 3 à 4 millions.

"La
situation est difficile. L’eau coûte cher",
explique le président djiboutien Ismaël Omar
Guelleh, lors d’un entretien avec l’AFP le 30 juin.

"On
nous dit qu’il n’y a pas d’autre espoir que de dessaler
l’eau de mer. Mais cela exige beaucoup d’énergie.
Même si l’investissement n’est pas très élevé,
c’est l’énergie qui coûte cher", explique-t-il.

"Sans
eau, il n’y a pas de développement, sans énergie,
il n’y a pas de développement", martèle-t-il.

"Nous
avions commencé il y a une quinzaine d’années
la lutte contre la soif. Mais là nous avons un
projet avec nos frères des Emirats, la Libye, et
le Fonds saoudien. Nous avons entamé des forages
du nord jusqu’au sud", précise-t-il.

"Pour
l’énergie, nous n’avons pas de pétrole mais
nous avons beaucoup de vent. L’énergie éolienne
est un grand espoir pour nous. Nous avons mis de l’argent,
et nos ingénieurs sont en train de mesurer la puissance
des vents", souligne le chef de l’Etat.

"Nous
pensons que l’année prochaine, nous allons pouvoir
mettre à la disposition des investisseurs et de
la population de l’énergie éolienne pas
chère", espère-t-il.

"Cela
va nous coûter cher. J’estime que pour les populations
rurales, les forages et les puits pourraient suffire.
Mais pour la population citadine, le dessalement s’avère
être la solution la moins chère, si nous
trouvons de l’énergie bon marché",
conclut-il.