08/07/02 Le refus par Guelleh, d’autoriser des soins médicaux urgents au Général Yacin Yabeh, est-il assimilable à un assassinat prémédité ? (LDDH)

Le Président


COMMUNIQUE DE PRESSE DU 8 JUILLET 2002

Le 2 juillet
2002 après plus de dix jours de refus d’hospitalisation
par le Centre pénitencier de Gabode sur ordre d’En Haut,
le Général Yacin Yabeh a été enfin
admis au Service de Réanimation de l’Hôpital Peltier
après moult pressions.

Depuis le
mois de février 2002, et surtout, après son retour
de France, l’état de santé de Yacin Yabeh s’empirait
à nouveau de jour en jour et, le chef de l’Etat se serait
opposé à un second départ vers un Centre
spécialisé prétextant l’approche de la date
du Procès.

Le Procès
inique a eu lieu le 16 et 17 juin 2002 (voir la Note d’Information
de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains – LDDH du 17 juin
2002 ).

C’est dans
un état très critique que le Général
Yacin Yabeh a été hospitalisé et malgré
les soins intensifs du Service de Réanimation la situation
de son état de santé ne cesse de se détériorer,
de se dégrader.

Inquiet,
le spécialiste et chef du Service de Réanimation
le Docteur Benoît COLOT a écrit à deux reprises
les 3 et 6 juillet 2002, pour informer que " sa fonction
rénale s’étant encore aggravée, il est nécessaire
que ce patient bénéficie dans les prochains jours
d’une hospitalisation dans un service spécialisé
afin qu’une hémodialyse puisse être éventuellement
débuté.

En effet,
les analyses sanguines effectuées sur le Général
Yacin sont toutes très inquiétantes, et celles de
créatinines sanguines a dépassé terriblement
le seuil de 12 pour atteindre celui de 142 soit 1000 m/ml.

Très
inquiet, du fait que " sa fonction rénale s’aggrave
de jour en jour ; la survenue d’une complication aiguë pouvant
mettre en jeu le pronostic vital ne peut pas être exclue
" et aussi très inquiet des différentes analyses,
les lettres urgentes du spécialiste des hôpitaux
pour que son patient puisse bénéficier rapidement
d’une hémodialyse, ne peuvent que refléter les risques
d’une mort subite si des soins spécialisés ne sont
rapidement effectués.

Toutes
ses lettres ont été entendues par le Parquet du
Tribunal de Djibouti, seul le chef de l’Etat n’aurait pas jusqu’à
présent donné son accord, malgré les démarches
de son avocat le Bâtonnier Wabat.

Face à
cette situation dramatique, face à ces tentatives d’homicide
volontaire pour non-assistance à personne en danger de
mort, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel
pressant au chef de l’Etat, même s’il se trouve à
Durban (Afrique du Sud), d’accorder immédiatement l’autorisation
pour permettre au Général Yacin Yabeh de prendre
le premier avion, afin d’être hospitalisé dans le
Centre spécialisé, qui le suit depuis des années,
qui est doté des appareils adéquats pour procéder
aux hémodialyses.

La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel pressant à
tous les Défenseurs des Droits de l’Homme, notamment l’Observatoire
des Prisons, l’Organisation Mondiale contre la Torture, le Haut
Commissariat des Nations-Unis pour les Droits de l’Homme, la Fédération
Internationale des Droits de l’Homme, la Commission Africaine
des Droits de l’Homme et des Peuples, Amnistie International,
l’Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti
(ARDHD), la LDDH lance un Appel pressant pour dénoncer
et faire pressions :