19/07/02 Le droit régalien de vie ou de mort à Djibouti ?

Dans la majorité
des démocraties, le Chef de l’Etat dispose d’un Droit régalien
: celui de commuer une peine pénale prononcée par les tribunaux
en une peine plus légère …. voire à l’annuler.

A Djibouti, c’est
à peu près pareil …. à la différence près
que Guelleh utilise ce Droit pour alourdir les peines.

Yacin Yabeh avait
été condamné (dans des conditions judiciaires plus
que douteuses) à 15 ans de prison. Et Guelleh a usé de son
droit régalien pour commuer cette peine d’incarcération
en peine de mort. Cela n’est pas fréquent dans l’histoire de l’humanité
et c’est la raison pour laquelle il convient de le signaler. Pouvons-nous
considérer qu’il s’agit d’un nouveau crime contre l’humanité
?

Il est certain que
des plaintes internationales devraient être déposées
dans le cadre de cette affaire honteuse : un Président en exercice
qui refuse (en contradiction avec les recommandations des magistrats)
qu’un détenu soit soigné ! A-t-on déjà vu
cela ailleurs : dans les dictatures uniquement et pas n’importe lesquelles
!

Non pas que la carrière
de Yacin Yabeh puisse le désigner comme un modèle pour le
Respect des Droits de l’Homme (bien au contraire, mais paix à son
âme à l’heure où il va affronter le juge divin), mais
Guelleh, qui a plus de sang que quiconque sur les mains, n’était
certainement pas la personne la mieux placée pour alourdir la sentence.