03/09/2002 Rumeurs confuses à Djibouti autour d’une aggravation possible de l’état de santé de Guelleh ?

Que s’est-il passé ? Des rumeurs persistantes circulent depuis lundi soir (2/09/02) sur une aggravation possible de l’état de
santé de Guelleh. Plusieurs informateurs généralement bien informés affirmaient qu’il était malade depuis plusieurs mois au moins, mais nous nous refuserions à officialiser ce type de rumeurs, tant qu’elles ne sont pas étayées sur des faits précis.

Les rumeurs qui nous avaient été rapportées dans la journée n’ont pas été confirmées dans la soirée et en l’état des informations disponibles, nous ne pouvons que les démentir.

Et pourtant, cela pourrait-il laisser supposer qu’il se serait passé quelque chose d’anormal hier lundi ?

Les rumeurs se fondent principalement sur le fait qu’IOG ne serait pas allé rejoindre la délégation qui participe au sommet de Johannesbourg.

Certains allaient même jusqu’à affirmer qu’IOG aurait été évacué d’urgence vers un centre de soin en Italie … ce qui est probablement une fausse information.

Mais la question se pose
quand même de savoir pourquoi ces personnes ont évoqué l’Italie et non, celui traditionnel pour les
hauts dirigeants de Djibouti, du Val de Grâce, l’hôpital militaire ?
à Paris ?

Parmi les hypothèses,
si l’on ne peut pas complètement exclure l’existence d’un centre italien de
soin qui serait plus performant dans le traitement de la maladie hypothétique
que les services médicaux français équivalents, beaucoup penchent pour explication qui aurait pour
fondement le rafraîchissement très sensible des relations entre
la France et Djibouti. Le chantage de Guelleh après le 27 juin, affirmant
qu’il était prêt à envisager le départ de l’Armée
française (dans le seul but d’obtenir de l’argent supplémentaire)
et l’accueil (ou plutôt le manque d’accueil) que Guelleh a fait réserver
au Général Kelche lors de sa récente visite à
Djibouti auraient laissé des cicatrices diplomatiques profondes.

Ainsi la France pourrait
avoir changé de stratégie et ne plus nourrir à l’égard
de la politique de Guelleh, la sympathie exagérée qu’elle lui
avait accordée pendant des années. Il est vrai qu’au fil du
temps, les actes de barbarie, les atteintes aux Droits de l’homme, l’effondrement
économique et les détournements de fonds publics ne sont plus
ni tolérés ni acceptés par la communauté internationale
qui exige aujourd’hui une mise à plat des relations avec les pays coupables
de ces faits. Sur ces plans et sur d’autres, il devient quand même assez
difficile de défendre le régime de Guelleh.

En tout cas la situation
pourrait être relativement confuse et l’on ne peut pas exclure un coup de théâtre
dans les prochains jours. Il convient de rester extrêmement prudent sur
ce sujet et nous demandons aux Djiboutiens de nous faire parvenir des informations précises, lorsqu’ils en ont – Merci.