09/09/02 Radio-Trottoir : IOG s’énerve à propos d’IFTIN et rejette la responsabilité sur Hassan Saïd et sur les Ethiopiens.

Dans tous les mabraze,
on a parlé aujourd’hui de l’affaire d’IFTIN, de son arrivée à Bruxelles et
de son engagement au sein du GED. Et … il y a eu de l’animation au Palais
! Il se murmure que Guelleh serait rentré dans une énorme colère en apprenant
qu’IFTIN était arrivé à Bruxelles et qu’il avait été accueilli par le GED
et d’autres délégués de l’opposition unie. Aussitôt, il a convoqué Hassan
Saïd qu’il a rendu responsable de l’échec de la capture d’IFTIN. En vrac,
il lui a reproché de n’avoir pas été capable d’arrêter (d’éliminer ?) IFTIN.
Il a dit que lui et ses hommes (dont Zakaria ?) étaient des incapables et
des nullités.

Un témoin affirme
même qu’il aurait dit qu’il avait été berné et
trahi par les Ethiopiens.

Bref, chacun en déduit
que Guelleh a peur. Il a peur que son régime ne s’arrête bientôt,
avant même les élections. On se souvient que l’Observatoire avait
annoncé les 100 jours et nombreux sont ceux qui disent que cela
pourrait se vérifier …

Il est de notoriété
publique que Paulette et IOG ont déjà préparé
leurs valises. Vont-ils y ajouter leurs affaires de toilette personnelles
?

Note de l’ARDHD :

Guelleh
face au mur ?

Nous ignorons tout ce
que sait le Commandant IFTIN et toutes les preuves qu’il aurait pu apporter
avec lui. Il semble crédible d’imaginer qu’il détient des informations
très compromettantes pour IOG, pour ses proches et peut-être
même pour certains responsables français. Il est encore trop
tôt pour avoir des informations et pour savoir s’il dénoncera
les faits criminels dont il aurait pu avoir connaissance. On peut supposer
que les journalistes en quête d’information sur le sujet ne manqueront
pas de le contacter …. Que leur dira-t-il ? Nous devrions le savoir dans
les prochains jours, dans les prochaines semaines.

Guelleh est maintenant
au pied du mur. Ou bien, il se sauve avant d’être licencié par
le Peuple, ou bien il radicalise encore plus (si c’est possible) son régime
pour essayer de gagner du temps. Dans ce cas, c’est encore le peuple djiboutien
qui devra subir le nouveau durcissement, endurer les privations, supporter
les pressions et être victime des arrestations, des privations de liberté
et de la terreur qui s’est installée.

Mais IOG ne peut pas ignorer
que sa marge de manoeuvre dans ce domaine est considérablement réduite,
pratiquement inexistante. Les responsables français ne lui ont certainement
pas caché que la communauté européenne commençait
à se poser des questions. Son cas pourrait être évoqué
lors d’une prochaine conférence, car plusieurs représentants
européens commenceraient à se lasser de verser des subventions
communautaires qui sont détournées systématiquement.
De plus, il est possible que les financements qu’il aurait pu accorder à
Al Qayda soient mis en évidence, ce qui pourrait expliquer la forte présence
américaine sur le territoire. etc … Bref la radicalisation ne résoudrait
rien au fond et elle aurait même pour effet d’accélerer sa chute
inévitable.

L’Ethiopie
: une attitude de plus en plus responsable.

Le Gouvernement éthiopien
a choisi de protéger IFTIN et de ne pas le livrer au bourreau, contrairement
à ce qui avait été fait dans le passé avec l’extradition
des hommes du Frud dont Kadami et Aïcha Daballeh (enceinte) et l’emprisonnement
sauvage d’Amir Adaweh.

On mesure les progrès
accomplis et certains observateurs s’accordent pour estimer que le régime
de Meles Zanawi a acquis un certaine maturité et en particulier dans le domaine des Droits de l’Homme. Par voie de conséquence,
ce serait une affirmation de sa crédibilité (dont la France ne serait
pas encore convaincue). L’assombrissement actuel des relations cordiales avec le génie
de la Corne et le refus de coopérer avec la dictature pourraient en constituer la partie la plus visible. Mais cela va
plus loin et nous serions très heureux de constater que le pays le
plus puissant de la région est convaincu qu’il faut la paix pour construire
et non la guerre pour détruire. Ne parle-t-on pas de nombreux projets,
comme la rénovation et l’allongement de la ligne de chemin de fer,
des autoroutes internationales, etc…?

La question pourrait être
posée de savoir si le Gouvernement éthiopien préférera
désormais discuter avec le GED ou avec Guelleh …. (A suivre avec
attention)