15/09/02 Radio-Trottoir : deux hommes en mission secrète à Paris pour tenter de sauver Guelleh ? Un procureur qui part brutalement pour Addis Abeba et des questions se posent.

Une
mission secréte à Paris / Bruxelles qui est conduite par deux
proches de la femme d’Iftin.

L’un de ces
deux hommes est Mohamed Moussa Ali Kahin, dit « Tourtour », dont nous
avions relaté à plusieurs reprises le double jeu, en particulier
au soir de l’élection présidentielle, quand il avait remis à
Guelleh, certaines preuves de la fraude électorale massive. (*).Il est le frère de la femme d’IFTIN.

L’autre est
l’oncle de la femme d’IFTIN et parent du premier : le Colonel Abdourahman
Ali Kahin.

Nous savons
que ces deux hommes, sur ordre de Guelleh, se sont envolés pour Paris
où ils séjournent actuellement. Il se pourrait bien que leur
mission ‘secrète’ soit de prendre contact avec le Commandant Iftin
à Bruxelles pour tenter de l’infléchir, c’est à dire
de le convaincre à ne pas revenir sur le témoignage qu’il aurait
fait sous la pression hiérarchique (et probablement pas uniquement
djiboutienne ….) à Djibouti, dans le cadre de l’affaire Borrel…
En effet, Guelleh s’affolerait de nouveau à propos de l’affaire Borrel,
qui le poursuit et qui le rattrape progressivement et il aurait demandé
à ces deux hommes de faire l’impossible pour éviter qu’IFTIN
ne revienne sur son témoignage …. Sinon cela pourrait devenir chaud
pour lui, très très chaud !

On peut imaginer le type d’arguments qu’ils doivent utiliser : les liens familiaux, la solidarité entre frères d’une même tribu, la reconnaissance ‘du ventre’, l’unité entre dirigeants, bref tout un arsenal affectivo-émotionnel qui serait suffisant, en temps normal, pour faire pleurer la brute la plus endurcie.

A contrario, ils savent aussi que leur Client n’est pas un homme facile à détourner de la voie qu’il s’est tracée. Il est évident qu’il n’a jamais cédé un seul pouce de terrain, lorsqu’il était à Addis Abeba alors que Guelleh, conformément à ses habitudes, a probablement tout tenté pour le convaincre de rentrer au bercail : les menaces, les tueurs, les promesses, les honneurs, l’argent et ….

Ensuite les
deux envoyés ont aussi un très gros problème à résoudre.
Ils tiennent certainement à éviter à tout prix, une mésaventure
semblable à celle qui était arrivée au Maire de Djibouti,
lorsqu’il avait été interpellé à Bruxelles par
la Police belge et conduit dans un centre de Police pour y être interrogé
longuement … Ils savent bien que cela ‘leur pend immanquablement au nez’ s’il leur
prenait l’idée de débarquer à Bruxelles dans le but
de rencontrer IFTIN, surtout si ce dernier n’avait pas envie de les recevoir
…. (l’honnêteté commande de dire que nous n’avons aucune information
sur les intentions d’IFTIN dans ce domaine).

Alors en attendant, ils se tournent les pouces aux frais de la princesse, ils traînent et surtout
ils téléphonent beaucoup, l’air affairé et soucieux … à Djibouti et à Bruxelles.

Dictateur en équilibre précaire
sur une corde raide

Enfin, ils savent très bien que s’il venait à l’idée d’IFTIN de se plaindre de leur harcèlement « amical », un juge pourrait l’écouter et ouvrir une instruction à leur encontre pour tentative de subornation de témoin. Ce qui ne manquerait pas de faire un peu désordre dans le dossier de l’affaire Borrel et qui décrébiliserait d’un seul coup toutes les déclarations de non-culpabilité que Guelleh a rendu publiques ! .

Le
Procureur de la République Djama Souleiman et sa femme ont quitté
brutalement Djibouti pour Addis Abeba.

D’après
des témoins généralement bien informés, le Procureur serait rentré chez lui un matin et
il aurait annoncé qu’il partait avec sa femme pour Addis Abeba. Rapidement ils
auraient bouclé deux valises avant de s’envoler pour la capitale éthiopienne.
La décision semble avoir été très soudaine, car, même la veille, le Procureur n’avait
pas parlé de ce voyage autour de lui.

Ce brusque
de départ suscite des rumeurs. Le Procureur a-t-il décidé
de quitter le navire ? Mais aucun autre élément, disponible à ce jour, ne pourrait le confirmer
…. Est-il en mission à Addis Abeba dans le cadre de l’explosion
à l’hôtel Tigree, qui a été relatée dans
l’Observatoire ? Nul ne le sait encore, mais nous cherchons …. en espérant
obtenir des informations plus précises sur ce qui pourrait n’être au final
qu’un voyage d’agrément, mais cette dernière hypothèse semblant quand même être la moins plausible …. .

(*) Ces preuves
lui avaient été confiées auparavant par Moussa Idriss
(qui lui faisait encore confiance) dans un autre objectif : celui de les mettre en lieu sur ! Il avait du changer d’avis en cours de route et estimer que le bureau de Guelleh était l’endroit idéal. Il est vrai que personne ne les a plus revues depuis ! Guelleh a du les déchirer immédiatement.