12/10/02 Poursuite de notre reportage sur la cité. La culture n’a jamais été le point fort d’IOG. Un théâtre à l’abandon où ne se produisent que les artistes et les troupes labellisés et référencées par le pouvoir. Les autres étant priés d’aller se faire voir à l’étranger.


Le théâtre des Salines

C’est le seul théâtre de la capitale, et peut-être le
seul du pays. La culture n’est pas le point fort du Dictateur et il n’a jamais
soutenu de projets culturels.

Le seul groupe, qui soit favorisé, est évidemment la troupe
du 4 Mars. Opportunément, ce groupe a choisi la date anniversaire de
la création du parti du dictateur : le RPP, appelé familièrement,
avec humour et à juste titre « Rien Pour le Peuple ».

Les autres artistes, les créateurs, les auteurs, les écrivains
sont mis à l’écart. Pour un dictateur qui n’a aucune base culturelle
et qui a probablement poursuivi des études sans jamais les rattraper,
les intellectuels sont des gens dangereux par excellence.

La majorité des artistes, auteurs, écrivains, intellectuels,
par exemple comme Neima Djama, Abdi Nour, Abdo Aziz, Abdourhaman Waberi, Ali
Coubba ont choisi de vivre à l’étranger. Certains peuvent encore
retourner à Djibouti, pas les autres.

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Le Palais du Peuple

L’appellation de Palais du Peuple est une autre escroquerie du pouvoir. Jamais
le Peuple n’est admis dans ce Palais dont la construction remonte à
une quinzaine d’années, avec, si nos informations sont exactes, un
financement chinois.

A quoi sert le Palais du Peuple ?

C’est un lieu de conférence qui est utilisé uniquement par
le Pouvoir. Les accords contestés entre le FRUD et IOG y ont été
signés. Tous les ateliers et autres colloques ou commissions sont destinés
à jeter de la poudre aux yeux pour tenter, dans une ultime thérapie
palliative, de réhabiliter un régime dictatorial définitivement
discrédité. Ces réunions sont toujours organisés
au Palais du Peuple.

Parmi de nombreux exemples, citons des conférences sur le développement
économique, sur l’avenir de Djibouti, sur l’Education, sur l’indépendance
de la Justice, sur la probité des fonctionnaires et Ministres, sur
…. Bref, sur tous les sujets qui ne seront jamais traités dans le
sens de l’intérêt des Djiboutiens, et dont les décisions
ne seront jamais mises en application !

De temps à autre, des organisations utilisent le Palais du Peuple
pour y donner de belles réceptions, comme l’Unicef qui y organise son
bal annuel. Une année, le représentant permanent avait même
oublié de parler des enfants dans son discours traditionnel : c’est
vous dire comme l’appelation de ‘Palais du Peuple’ est usurpée. ‘Mabraze
des Nantis’ serait peut-être plus convenable.