15/10/02 Ismaël Guedi Hared forme son nouveau parti politique : l’UDJ (extrait AFP). Que vont faire Aden Robleh et DAF ?

DJIBOUTI, 14 oct (AFP) – Ismaël Guedi Hared, ex-directeur de cabinet de l’ancien président de Djibouti Hassan Gouled Aptidon, a déposé un dossier de création de parti politique, a rapporté lundi le journal gouvernemental « La Nation ».

Cette nouvelle formation devrait s’appeler « l’Union pour la Démocratie et la Justice » (UDJ).

Si le ministère de l’Intérieur donne son feu vert, l’UDJ serait la seconde formation politique créée depuis le 4 septembre dernier, date d’ouverture du pays au multipartisme dans ce petit pays de la corne de l’Afrique.

« L’Alliance Républicaine pour le Développement (ARD) », formation de l’ancien Premier ministre Ahmed Dini Ahmed, qui était auparavant l’ex-rébellion afar du « Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie, FRUD-Armé », a par ailleurs reçu lundi l’aval du ministère de l’Intérieur pour entamer ses activités.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Abdelkader Doualeh Wais a indiqué avoir délivré à M. Dini le « récépissé » reconnaissant sa formation en tant que parti politique légalement constitué et l’autorisant désormais à débuter ses activités.

« Les activités des partis politiques s’inscrivent dans le respect de la constitution et des lois en vigueur et ne doivent pas porter atteinte à la sécurité et à l’ordre ainsi qu’aux droits et libertés individuels et collectifs », a toutefois prévenu le ministère de l’Intérieur.

« Les partis politiques ne doivent pas en outre utiliser leurs moyens pour mettre sur pied une organisation militaire ou para-militaire », ajoute le communiqué.

Des élections législatives sont prévues en décembre prochain.

______________________ Note de l’ARDHD
Et de deux ! En revanche, ni DAF, ni Aden Robleh n’ont encore annoncé la demande d’agrément de leurs partis respectifs. Le PND et le PRD sont deux partis reconnus en tant que tels, mais ce sont les partis-bis qui ont été reconnus. Les statuts des partis-bis reconnus ne sont pas ceux des formations de DAF et de ROBLEH.

Bien entendu personne n’est dupe au sujet de la monstrueuse manoeuvre de Guelleh qui a permis la création de ces partis-bis auxquels personne ne reconnait la moindre valeur ni la moindre crédibilité. Mais ils existent !

Dans l’état actuel des choses et de l’injustice, ni DAF, ni Robleh ne pourront se prévaloir d’un agrément pour leurs propres formations.

Qu’attendent-ils pour faire enregistrer leur formation afin de pouvoir théoriquement participer aux élections ?

C’est toute la question que nous nous posons.
S’ils ne déposent pas leur dossier, ils pourraient être absents du débat politique.
Pour eux, c’est leur décision et elle les regarde,
mais ils ont la responsabilités de défendre les idées et les intérêts des Djiboutiens qui leur ont fait confiance, qui ont adhéré, qui se sont investis pour faire ‘tourner la boutique’ et qui ont voté pour eux.

Alors, il y a trois possibilités :
– DAF et Robleh obtiennent la liquidation des partis bis et la réintégration de leurs formations d’origine dans les droits qui avaient été alloués injustement aux partis clonés. Cela suppose probablement un accord avec Guelleh ! On sait que l’homme n’a jamais rien concédé sans contrepartie …. quelle sera-t-elle ? On peut facilement imaginer qu’il exigera un soutien sans faille lors de ces élections…

– DAF et Robleh campent sur leur position et ils s’excluent eux-même, avec le droit pour eux, mais de façon purement symbolique, et sans efficacité,

– DAF et Robleh rejoignent une large majorité qui sera acquise ‘discrètement’ à Guelleh, même si elle fait valoir en apparence, quelques différences. Ils deviennent députés tous les deux ! Ils annoncent alors qu’ils ont choisi cette voie pour participer à l’Assemblée nationale afin de représenter leurs électeurs. Et Guelleh sort gagnant …

Ce point est important. Nous comprenons que les deux chefs de partis soient victimes d’une expropriation injuste. Ils pourront toujours se retrancher derrière cet argument, car ils ont le droit pour eux.

Mais ils ne feront pas avancer la chose politique en s’enfermant dans une attitude trop conservatrice, sauf à donner un coup de main volontaire ou involontaire au dictateur.

Le réalisme est nécessaire en politique et il serait certainement préférable qu’ils déposent aussi leur dossier dans les formes demandées afin de pouvoir participer librement au débat politique et d’exprimer leurs visions et leurs programmes de gouvernement.

Au sujet du programme politique de ces deux formation et sauf erreur de notre part, nous n’en avons pas eu connaissance. Il reste peut-être simplement à les rédiger ?