16/10/02 Ouverture des pourparlers de paix pour la Somalie au Kenya (Dépêche AP)

ELDORET, Kenya (AP)
– Plusieurs centaines de délégués venus de Somalie se
sont réunis mardi dans le centre du Kenya pour des pourparlers de paix
destinés à mettre un terme à plus d’une décennie
de violences et de chaos dans leur pays.

Ces discussions doivent
leur permettre d’aborder de vastes sujets, comme l’établissement d’un
gouvernement représentatif et la reconstruction d’une économie
en friches. Il s’agit de la 14e rencontre de cette nature depuis le renversement
de Mohamed Siad Barre, en 1991.

Après avoir menacé
de ne pas assister aux pourparlers d’Eldoret, à 250km au nord-ouest
de la capitale Nairobi, en raison d’un désaccord au sujet de leur nombre
de délégués, de nombreux chefs de guerre influents prendront
finalement part aux discussions, a annoncé Tony Andanje, un responsable
du ministère kenyan des affaires étrangères.

"Qui veut être
laissé en dehors (de ces négociations)? Ces pourparlers vont
être cruciaux", a-t-il ajouté.

La délégation
du gouvernement somalien, menée par le Premier ministre Hassan Abshir
Farah, a au départ refusé de participer à la cérémonie
d’ouverture parce que les organisateurs n’avaient pas hissé le drapeau
somalien.

Mardi, le secrétaire
général des Nations unies Kofi Annan a salué l’ouverture
de la conférence et appelé tous les partis et les leaders somaliens
à coopérer pour mettre fin à une décennie de conflits
et de souffrances dans le pays.

"Seuls les leaders
de la Somalie peuvent décider de mettre fin à la souffrance
de leur peuple et eux seuls peuvent décider de négocier pour
mettre fin au conflit. Ils doivent s’élever au-delà de leurs
différences et placer au premier plan les intérêts du
peuple de la Somalie", a-t-il déclaré dans un communiqué
rendu public par son porte-parole à New York.

Le pays n’a pas eu de
gouvernement effectif depuis la chute de Siad Barre. Les dirigeants des factions
politiques qui l’ont renversé n’ont pas réussi à s’entendre
et se sont lancés dans une bataille acharnée, transformant ce
pays de sept millions d’habitants en plusieurs fiefs dirigés par des
milices fortement armées. Le nord du pays a même fait totalement
sécession sous le nom de Somaliland.

Le président Abdiqasim
Salad Hassan et son parlement de 245 membres ont été élus
en août 2000 à l’issue d’une conférence pour la paix.
Mais ce gouvernement de transition a peu de pouvoir en dehors de Mogadiscio.
AP

____________________ Note de l’ARDHD :
On croit comprendre, au
travers de cette dépêche, que le processus d’ARTA, si cher à
Guelleh, pourrait avoir dès le jour de l’ouverture (comme nous disons
familièrement en Français)
du plomb dans l’aile