28/10/02 Après s’être montré ferme (semble-t-il) durant le séjour de Guelleh à Paris, la France, par la voix de son Ministre de la Défense, annonce qu’elle a décidé de céder au chantage du dictateur. Ce mois-ci, elle annonce une nouvelle subvention complémentaire des subventions déjà supplémentaires à hauteur de 10 millions d’euros, pour l’aider à renforcer sa domination honteuse sur le peuple et la fraude électorale. (AFP)

Peut-on dire que
la France s’est laissé encore une fois, intimider par les odieux chantages
de GUELLEH ? Pour 10 millions d’euros, la Ministre de la Défense, Mme
Michèle Alliot-Marie, peut affirmer à l’AFP « que la France
n’a pas d’inquiétude sur l’avenir de sa présence à Djibouti ».

Mais c’est le problème
avec les maitres-chanteurs. En cédant aujourd’hui, Michèle Alliot-Marie
a assuré ‘facilement’ sa tranquilité, mais pendant combien de
temps ? Le temps que Guelleh fasse transiter cet argent sur ses comptes personnels et qu’il fraude les élections, en achetant des voix, des consciences et des observateurs. Aussitôt après nous vous parions qu’il recommencera à réclamer : un mois, deux mois, trois mois maximum ?

Rien d’inquiétant,
car la France est habituée à lâcher des sous tous les
deux mois en moyenne. Il suffit de remonter le temps dans nos publications
pour s’en persuader.

La France et surtout
son noveau gouvernement se sont-ils engagés dans une spirale sans fin
?

Et qui subira ?
Le peuple djiboutien comme toujours !

N’oublions pas que
dans un communiqué publié durant le séjour de Guelleh,
la France avait déclaré qu’elle était prêt à
revoir les accords de défenses franco-djiboutien, excepté en
ce qui concernait les aspects financiers … et qu’elle conseillait à
IOG d’aller voir le FMI pour cela.

Quinze jours après
notre Ministre s’empresse de faire le contraire. Ne pas renégocier
les accords de défense, sauf sur un point : les aspects financiers.
Si les Ministres se mettent à faire l’inverse de ce qu’ils ont dit,
quinze jours avant, qui les croira dans l’avenir ?

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Extrait AFP

Dix millions d’euros d’aide
à Djibouti, Paris confiante sur l’avenir de sa présence

DJIBOUTI, 27 oct (AFP)
– Le ministre français de la Défense, Mme Michèle Alliot-Marie,
a affirmé dimanche que la France « n’a pas d’inquiétude »
sur l’avenir de sa présence à Djibouti, après sa rencontre
avec les responsables djiboutiens, auxquels elle a annoncé une aide
d’un montant global de dix millions d’euros.

Lors de sa visite d’une
journée dans ce pays — dont l’intérêt s’est accru depuis
les attentats du 11 septembre auprès des puissances occidentales —
Mme Alliot-Marie a remis au chef de l’Etat Ismaël Omar Guelleh une lettre
du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin annonçant une « aide exceptionnelle
de plusieurs millions d’euros » ainsi qu’une « aide complémentaire »
à Djibouti.

« Dans les bonnes
nouvelles que j’ai annoncées au président, il y a une reconnaissance
financière plus importante (…) et une réponse à un
besoin de trésorerie exceptionnel et ponctuel, car Djibouti est confronté
à un problème économique en cette fin d’année »,
a déclaré le ministre lors d’un point de presse.

Mme Alliot-Marie, qui
a également rencontré en fin de matinée le Premier ministre
Dileita Mohamed Dileita, a indiqué que la France a également
consenti une assistance à plus long terme en matière de coopération
militaire, d’éducation et d’échanges universitaires.

La présidence djiboutienne
a précisé dimanche que « l’aide exceptionnelle » s’élève
à 6 millions d’euros et « l’aide supplémentaire » à
4 millions par an, ce qui représente un montant substantiel pour ce
pays de 600.000 habitants.

Selon l’ambassadeur de
France à Djibouti, Patrick Roussel, l’aide exceptionnelle « sera
débloquée avant la fin de l’année ».

S’agissant de la présence
française à Djibouti, Mme Alliot-Marie s’est montrée
rassurante: « nous n’avons pas d’inquiétude, et cela a été
réaffirmé ce matin très clairement par le président
et par le Premier ministre ».

En juin dernier, M. Guelled
avait réclamé une révision des accords de Défense
entre les deux pays, datant de 1977, afin d’obtenir une hausse des retombées
économiques. Il a également évoqué ce dossier
avec le président Jacques Chirac lors de sa visite à Paris début
octobre.

La France, ancienne puissance
coloniale, entretient à Djibouti sa plus importante base militaire
sur le continent africain, avec un effectif de quelque 2.800 militaires en
2002. Selon les données officielles, l’impact économique de
cette présence est estimé à 128 millions d’euros en 2001,
soit 25% du produit intérieur brut ou 65% du budget du pays.

Interrogé sur l’installation
de troupes américaines dans ce pays de la Corne de l’Afrique, le ministre
français a estimé qu’il s’agissait d’une « implantation
et non une irrigation dans le pays » comme c’est le cas de la France.
« Ce n’est pas une implantation qui est destinée à durer ».

« Les Américains
ne se posent pas en concurrents. Ils cherchent ici une base arrière
qui a priori ne pourrait être utilisée s’il y avait un conflit
en Irak comme base de départ, parce que c’est trop loin et parce que
le gouvernement de Djibouti s’y oppose », a souligné Mme Alliot-Marie.

Quelque 800 troupes américaines
sont stationnées depuis fin septembre dans ce petit pays stratégique,
situé à l’entrée de la Mer Rouge entre Afrique et péninsule
arabique.

Après un déjeuner
offert par le commandant des forces françaises à Djibouti (FFDJ),
le général Gérard Pons, le ministre a rencontré
les hommes des FFDJ et assisté à une démonstration utilisant
les moyens des trois armées (terre, air, marine). En soirée,
elle s’est rendue à bord du Var, premier bâtiment français
à participer à l’opération alliée contre le terrorisme
en Afghanistan.