01/11/02 (B170) Le tribalisme au secours des voyous qui détournent des fonds publics ? Ils n’ont pas de leçon à donner aux dirigeants de la Cie Daallo. (Lecteur)

Je suis l’un des nombreux
réfugiés politiques djiboutiens au Canada.

Avant j’avais travaillé
avec Monsieur Djamma Hed à la Banque nationale de Djibouti.

Je me rappele que celui-çi
avait effectivement constitué un dossier avec des preuves sur des detournements
de fonds commis par Monsieur Elmi Absieh dit Gohar, actuel Ministre des Transports.
A l’époque, il était le Directeur de la Poste et des Télécommunications
de Djibouti.

La somme aurait été
estimée à 500 millions de FDJ. M. Hed avait presenté
son dossier à Monsieur le Premier Ministre Barkat Gourad Hamadou, qui
etait devenu furieux. Aussitôt il avait demande l’ouverture d’une enquête
administrative et le limogeage du Directeur de la Poste.

Mais la Communauté
Fourlaba s’est fortement mobilisée. Elle a fait obstacle aux décisions
du Premier Ministre en intervenant directement auprès de Gouled pour
qu’il accorde ‘un non-lieu’ présidentiel … Son cas et son absolution
ne sont pas uniques …

Rappelons qu’Elmi Bouh,
l’actuel Ministre des Finances, qui, à l’epoque, avait détourné
l’argent des retraites (env. 150 millions de FDJ) et pourtant il avait obtenu
le même pardon présidentiel parce qu’il appartenait au clan Mamassan
!

Ainsi Barkat Gourad, qui
avait été impliqué dans l’affaire des faux dollars en
1988 en complicité avec Romani le patron de l’Historil, avait été
blanchi. Pourtant une enquête avait été ouverte. Mais
on voyait l’ombre d’IOG qui avait tout intérêt à la faire
capoter, parce qu’il pouvait y être associé.

N’oublions pas non plus,
le frère du Premier Ministre Dileyta en poste à l’Unicef où
il avait dérobé des fonds appartenant à l’Organisation
internationale. Au lieu d’aller à Gabode, il était devenu le
Directeur de l’Hôpital Pelletier.

En conclusion nous souhaitons
que les tribalistes extrêmistes cessent d’intervenir dans les affaires du pays.
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Qu’ils cessent aussi de dénigrer la Compagnie
Daallo et son directeur M.Olad. Ce sont les soit-disant dirigeants de Djibouti
qui ont fait couler l’économie du pays.

Abdillahi Charmarké,
résidant au Canada s’était exprimé sur le sujet. Aussitôt, il
avait été forcé de quitter le pays parce qu’il était
d’origine Issac et qu’on ne lui reconnaissait pas le droit de le faire. Il
est d’usage à la Présidence de Djibouti de considérer
que les Issac n’ont pas à bénéficier des mêmes
droits que les autres citoyens, car ils sont originaires du Somaliland et
que c’est là qu’ils devraient les exercer.

Le tribalisme, comme je
viens de vous le dire, est malheureusement toujours présent et bien actif à
Djibouti. Et ce sont Guelleh et les membres de son équipe mafieuse
qui l’utilisent pour régner et qui lui confèrent son pouvoir d’influence. Il faut y mettre un terme.