04/11/02 (B170) D’après le quotidien Le Monde, ce serait en partie grâce à l’enquête effectuée par Canal + (90 minutes), que l’affaire Boulin serait relancée. Cette affaire présente des similitudes avec l’affaire Borrel et il ne reste plus qu’à souhaiter que Canal + diffuse rapidement une autre émission sur l’affaire Borrel, ce qui, sans dévoiler de grandes confidences, nous semble possible à court terme : quelques semaines au plus ….

L’affaire Boulin est l’affaire
d’un ministre que l’on a retrouvé mort dans la région parisienne.
Les autorités françaises ont tout fait pour accréditer
la thèse du suicide, mais beaucoup d’éléments ont convaincu
sa famille, qu’il s’agissait plutôt d’un meurtre.

Sur ce point l’affaire
Boulin comporte de nombreuses similitudes avec l’affaire Borrel. Si l’on donne
du crédit aux articles publiés récemment dans le Journal
Le Monde, Il semble que l’enquête effectuée par les journalistes
de Canal + (Emission 90 minutes) soit à l’original de la réactivation
in extremis (à un mois du délai de prescription) de cette affaire.

Le juge Bernard Borrel retrouvé mort près du Goubet,
le corps à moitié calciné, s’est-il vraiment suicidé ?
De moins en moins d’observateurs croient en cette thèse.

Nous avons tout lieu de
nous en réjouir, en ce qui concerne la recherche de la vérité
sur l’affaire Borrel, car nous savons par des indiscrétions que la
même équipe de Canal + devrait proposer dans les semaines à
venir, dans l’émission 90 minutes, un dossier sur l’affaire Borrel, extraordinairement
bien documenté.

Pour la préparer, nous savons qu’un journaliste a enquêté à Djibouti même et dans les milieux djiboutiens de Bruxelles. A chaque fois, il a obtenu (tant de la part – curieusement – de dignitaires du régime dictatorial que de la part d’opposants) des déclarations et des témoignages qui pourraient remettre sérieusement en cause à la fois les thèses officielles franco-djiboutiennes, mais aussi la crédibilité des systèmes de défense des dirigeants djiboutiens, en étalant au grand jour leurs contradictions internes et certaines incohérences de leurs déclarations.

Cette émission
relancera-t-elle l’action de la justice française, que l’on sent un
peu ‘molle’ et qui a déjà épuisé trois magistrats
: Le Loire, Moracchini et Parlos … ?

Rappelons que l’émission 90 minutes est traditionnellement diffusée pendant deux semaines à des horaires différents et que des copies sont diffusées sur les autres vecteurs de la chaîne : canal horizon, etc..

___________________________
Extrait Le Monde 31/10/02

L’affaire Boulin est
rouverte un mois et demi avant sa prescription définitive
Vingt-trois ans après la mort du ministre de Raymond Barre, le parquet
général ordonne l’audition de quatre témoins. L’avocat
de la famille s’appuie notamment sur une enquête de Canal+.

Un mois et demi avant d’être prescrite, vingt-trois ans après
la mort de l’ancien ministre du travail de Raymond Barre, « l’affaire
Boulin » connaît un nouveau rebondissement. Le parquet général
de Paris a ordonné, mardi 29 octobre, l’audition, par la Direction
centrale de la police judiciaire (DCPJ), de quatre témoins qui n’avaient
pas été entendus lors de l’instruction menée dans les
années 1980, afin de savoir s’il y a lieu de rouvrir une enquête
judiciaire sur la mort de Robert Boulin. Parmi eux, le colonel de gendarmerie
qui avait découvert le corps, mais aussi la secrétaire du ministre,
son beau-frère, et son kinésithérapeute.

Il était moins
une. La prescription devait intervenir le 15 décembre 2002, dix ans
après l’arrêt de la Cour de cassation confirmant un non-lieu.
Une plainte pour homicide volontaire, déposée en 1983 par la
famille Boulin, s’était soldée par un non-lieu en 1991, confirmé
un an plus tard par la Cour de cassation, qui déclarait irrecevable
le pourvoi formé par la famille, alors persuadée qu’un meurtre
avait été maquillé en suicide. (…)

___________________________
Extrait Le Monde 31/10/02

AFFAIRE BOULIN : interruption
du délai de prescription

Le parquet général a ordonné l’audition de quatre témoins,
vingt-trois ans après la mort de l’ancien ministre, et dix ans après
la clôture du dossier par la Cour de cassation. La prescription de l’affaire,
qui devait intervenir le 15 décembre, est ainsi interrompue.