05/11/02 (B170) Selon une dépêche de l’AFP, Djibouti envisage la construction d’un nouveau port à Doraleh, où les installations pétrolières devraient déménager. Dommage pour l’environnement : on pourra regretter le site de Doraleh, qui était un lieu exceptionnel à proximité de la capitale …..

Djibouti prépare
un second port en eau profonde

DJIBOUTI, 5 nov (AFP)
– Djibouti prépare la construction d’un second port en eau profonde,
terminal pétrolier et de conteneurs, à Doraleh, face à
l’emplacement actuel de son Port Autonome International (PAID), a-t-on appris
de source gouvernementale lundi dans la capitale.

Les travaux, d’un montant
de plus de 300 millions de dollars, devraient être lancés au
début de 2003. Une première phase devraient être financés
par les Emirats arabes unis (EAU), a précisé le journal gouvernemental
« La Nation » dans sa dernière édition de lundi, confirmé
de source gouvernementale.

« Les études
de faisabilité techniques et commerciales du projet ont été
achevés et il a été soumis à plusieurs organismes
de financement dont la Banque Mondiale et le FMI », a ajouté le
journal.

« Toutes les sociétés
pétrolières opérant actuellement au port de Djibouti
ont été invitées à se déplacer à
terme vers Doraleh et à libérer les zones dont elles disposent
dans l’enceinte du PAID », a déclaré à l’AFP Aden
Doualeh, l’ancien directeur du port et actuel représentant du gouvernement
auprès des administrateurs de l’établissement portuaire géré
par l’Autorité des Ports de Dubaï.

La création du
port de Doraleh, d’un tirant d’eau naturel de 17 à 20 métres,
à 8 km de Djibouti-ville, exigera un investissement de plus de 300
millions de dollars, dont 30% sont déjà acquis pour la construction,
en première phase, d’un quai pétrolier et des terre-pleins pour
le stockage et la manutention, a ajouté M. Doualeh.

Cette première
phase de travaux sera entièrement financée par l’Emirates National
Oil Company (ENOC), a-t-il précisé.

« La Compagnie néerlandaise
P & O Nedlloyd, deuxième armateur mondial spécialisé
dans l’acheminement des marchandises conteneurisées, serait également
intéressée par le projet du port de Doraleh », a encore
indiqué M. Doualeh.

Ces informations ont coïncidé
avec la visite à Djibouti lundi du prince héritier et ministre
de la Défense des Emirats Arabes Unis, Cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum.
Djibouti travaille déjà en partenariat avec l’Autorité
des Ports de Dubaï (DPA), qui gère désormais les infrastructures
portuaires et aéroportuaires de ce petit pays de la Corne de l’Afrique.

Djibouti, idéalement
placé sur l’une des voies maritimes des plus fréquentées
du monde, à l’entrée de la Mer Rouge et de l’Océan Indien,
facilite les échanges commerciaux entre L’Europe, une partie de l’Afrique
de l’Est, la péninsule Arabique et l’Asie.

Ce port, poumon économique
du pays, est confronté à la concurrence directe de deux autres
ports de la sous-région, Aden au Yémen et Sallalah dans le Sultanat
d’Oman.

Djibouti, qui assure aujourd’hui
l’essentiel du trafic commercial maritime éthiopien, traite 132.000
à 135.000 conteneurs/an, et Aden six à sept fois plus. Mais
Aden perd actuellement de son attrait auprès des armateurs, rebutés
par les problèmes d’insécurité et l’augmentation des
primes d’assurances qui en découle.

Selon « La Nation »,
la compagnie de Singapour Pacific International Line (PIL) a ainsi annoncé
le transfert de 50% de son trafic vers Djibouti.