16/11/02 (B172) LETTRE OUVERTE AUX CITOYENS (par Abdourahman Yassin)
Abdourahman Yassin
Membre fondateur du GED
Cette lettre ouverte constitue
un appel à la formation de propositions dactions politiques concernant
les élections Législatives de notre pays qui sont programmées
pour le mois de janvier 2002.
Les résultats des
élections du dernier scrutin législatif, dominées par
lalliance RPP – FRUD, furent entachés dirrégularités
Le pouvoir illégal
dIsmaël Omar Guelleh a démontré depuis 1999 son incapacité
chronique à répondre aux exigences les plus élémentaires
des Djiboutiens.
Le peuple djiboutien est
en situation de survie ! pour combien de temps ?.
Quattendons-nous
de ces futures élections ?.
De nouvelles falsifications
! de nouveaux mensonges ! mais certes pas une nouvelle orientation politique
et une amorce douverture vers la démocratie.
La pauvreté daujourdhui
seront les mlséres de demain si rien nétait fait pour
y remédier, si chaque Djiboutien et si chaque Djiboutienne acceptait
de se laisser berner plus longtemps par le pouvoir en place.
A lheure où
les Djiboutiennes et les Djiboutiens réfléchissent à
la situation quils vivent depuis lindépendance de notre
pays vis à vis du colonialisme, il est important aujourdhui et
après 25 ans de Liberté et d’Autonomie de constater quune
minorité mafieuse est à la tête des différents
instances nationales, civiles militaires et politiques
Ces mafieux profitent
et aggravent la crise dans laquelle ils ont plongé et maintiennent
le pays, alors que la majorité de la population subit linflation,
laugmentation des prix sans augmentation des salaires, des dysfonctionnements
chroniques des services essentiels de leau et de lélectricité,
le chômage et la paupérisation
. des retards
incessants des versements de salaires et des sanctions discrétionnaires
lorsque nos fonctionnaires contestent et défendent leurs intérêts.
Tant dannées
de souffrances les plus contraignantes et les ignobles ! Pourquoi ?.
Il est encore tant dagir
en ayant le courage de dire NON !.
NON au clan mafieux à
qui exerce par corruption et le clientélisme la conduite du pays dans
les conditions et nous ont amené à subir tous les effets désastreux
de la situation que nous connaissons.
Aujourdhui nous
subissons lhumiliation, la corruption, la violence, le pillage, les
détournements des fonds publics.
Jour après jour
nous perdons notre dignité alors que les hyènes corrompues continuent
daugmenter leurs patrimoines immobiliers et de conforter leurs comptes
bancaires à létranger.
Nous devons aller plus
loin pour sauver le peu de dignité quil nous reste, notre honneur
bafoué par la force ; profitons de loccasion pour sanctionner
et balayer les auteurs des actes délictueux qui ont mis le pays dans
cette situation et de plein gré et qui se rendent encore coupable à
ce jour :
– de séquestrations
arbitraires,
– de parodies de justice,
– de laccélération
du démantèlement de lappareil administratif,
– de la paupérisation
de toutes couches sociales de la société djiboutienne,
– du musellement de la
vie syndicale,
– du clonage des partis
politiques,
– de la création
des partis politiques satellites, annexes du RPP,
– de la desimplication
de lEtat dans léconomie nationale.
– de la privatisation
des pôles économiques les plus rentables (port, aéroport,
électricité, eau etc.
) et dont les marges bénéficiaires
profitent aux mafieux et non au peuple.
De ce constat il me semble
que nous devons être amenés à prendre des décisions
réfléchies ert dune grande fermeté en nous posant
des questions simples
– QUI FAIT QUOI dans notre
pays?
– Qui sommes-nous ? et
que sommes-nous devenus en 25 années dIndépendance ?
– Quel avenir, pour nos
enfants et pour nos familles ?
– Navons-nous pas
aujourdhui une responsabilité ? ou devons accepter toutes ces
misères ?
En réponse à
lune ou à deux de ces questions nous pouvons changer ensemble
beaucoup de choses par nous-mêmes.
Nous trouverons là
où le mal existe et nous ferons appel à un « médecin
» qui pourra guérir la maladie, cette gangrène qui ronge
notre pays.
Ouvrons donc les yeux
et les oreilles et agissons pour demain car demain se dessine et se prépare
aujourdhui.
Abdourahman
Yassin