21/11/02 (B172) La ‘SAGA d’IOG’ 2ème partie : le FRUD et la guerre. Par le Sergent ARIKO

la deuxieme partie.

Maintenant je vais vous
parler du FRUD et de cette sale guerre qui a débuté en 1990
pour durer jusqu’en 2000.

Le
Chef d’Etat-Major du FRUD sud.

A l’époque c’est
M. Ougoureh Kifleh Ahmed, né le 18 novembre 1955 à Dikhil. Il
poursuit ses études jusqu’à la classe de 4ème.

En 1977, il quitte le
corps de la Gendarmerie nationale coloniale, pour
rejoindre le Front démocratique de Libération de Djibouti en
exil.

Le 30 octobre 1983, il
retourne le pays apres que Gouled les ait gracié.

Mais comme Gouled n’a
pas tenu ses promesses, le 7 novembre 1983, il est arrêté sur
ordre d’IOG et inculpé pour attteinte a la Sureté de l’Etat.
Pendant une année complète, il sera incarcéré
sans aucun procès ni aucun jugement.

Dès sa sortie de
prison, en 1984, il rejoint le maquis et il crée dans la clandestinité
le Parti nommé à l’époque ‘Action pour la Restauration
de l’Ordre et de la Démocratie’.

Après la naissance
du FRUD, il devient le Chef d’Etat-Major du groupement
sud. C’est lui qui, avec ses hommes, a défait les troupes du Commandant
Omar Bouh de la FAR (Force d’action rapide) dont je faisais parti.

Dans une atmosphère
de forte réprobation qui régnait sur le front après l’offensive
des forces gouvernementales de juillet 1993, le Commandant Ougoureh était
resté l’un de rares Chefs militaires à trouver grâce auprès
de la base.

A telle enseigne que lorsqu’il
annonça son coup de force, contre la direction politique, on pouvait
difficilement lui reprocher son passé. En fait, il faisait l’unanimité
pour son engagement total et inconditionnel à la cause.

La crédibilité
de son courant fut rapidement confirmée par le ralliement d’autres
cadres militaires et peut-être aussi par le ras-le-bol des combattants
maintenus dans un état de confinement dans le sud du pays.

La dissidence, un mois
après la crise regroupait la mojorité des rebelles du FRUD.

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Le
Président du FRUD

Le président du
FRUD à l’époque était Ali Mohamed Daoud dit ‘Jean Marie’,
né le 28 aout 1950 à Tadjourah.

Il a commencé sa
scolarité à l’Ecole primaire de la Mission catholique de
Tadjourah où il a acquis le surnom de Jean-Marie.

Il a rejoint ensuite la
capitale pour suivre des études secondaires.

En 1970, il intègre
la fonction publique en qualité de Technicien de santé.

En 1973, il s’installe
en france comme exilé poltique.

En 1978, il obtient, avec
succès, le diplôme d’Etat d’Infirmier. Pendant ces études,
en parallèle, il militait en France dans l’Union Nationale des Etudiants
de la Cote Afar-Somalie. Elle regroupait les étudiants djiboutiens
qui luttaient activement pour l’indépendance nationale.

En novembre 1979, dès
son retour à Djibouti, il intègre le ‘Mouvement
Populaire de Libération (MPL)’. Cette petite formation faisait de l’ombre
au
vieux Gouled.Très rapidment il a été coopté au
bureau politique, au cours du Congrès de Tadjourah de 1979.

Il est arrêté
en décembre 1979 sur ordre d’IOG au motif de ses activites politiques.
Ce qui lui vaudra de gouter non seulement à la sinistre Prison de Gabode
mais aussi ‘aux plaisirs’ de la Villa Christophe à Ambouli.

Le Tribunal de Djibouti,
présidé par le Juge Dabayak, le condamne à deux ans d’emprisonement.

Libéré,
il fera parti de la direction clandestine de l’AROD, le mouvement crée
par Ougoureh Kifleh. C’est surtout par peur de la répression gouvernementale
qu’il va rejoindre le FRUD, juste avant que la France ne remette des documents
confidentiels à l’Etat-Major de l’AND et au Chef de Cabinet de la Présidence.

Quels étaient ces
documents ?

Il y avait des photos
prises au Front et des informations confidentielles sur les hommes et sur
les forces du FRUD et leur localisation. C’est le commandant Marc Frontier
qui s’est chargé de la transmission aux autorités djiboutiennes.
Il l’a fait en sa qualité de Chef des Services de Renseignements français
sur place et il était missionné par Paris pour suivre de très
près la situation de guerre à Djibouti.

Dans un prochain article,
je vous reparelerai du Commandant Marc Frontier … et des préjudices
qu’il a causés au FRUD …

En mars 1992, Ali Mohamed
Daoud dit ‘Jean Marie’ sera élu à la direction du FRUD lors
du congres de Assa Guela. A la derniere minute et sous l’influence de Barkhat
Gourad, il est propulsé à la Présidence sans que sa candidature
ne soit même examinée par le Conseil national du FRUD. La manoeuvre
consistait à éliminer de la course à la Présidence,
le véritable Président du FRUD, Ahmed Dini qui était
en négociation avec le Conseil national après que Mohamed Adoyta
se soit discrédité pour avoir accepté le plan de Paul

Dijoud et l’arrêt de la progression des troupes vers la Capitale.

A demain pour la suite.

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ARDHD

Voici la deuxième
partie de la Saga d’IOG que tous les lecteurs attendaient avec impatience
…. Nous remercions, une nouvelle fois, le Sergent Ariko pour ses révélations
qui péseront lourds dans la balance et qui dévoilent tous les
crimes dont les origines convergent assez fréquemment vers IOG …
Nous devrions avoir une suite dans les prochains jours…

Bien entendu, nous publions
ces révélations sous la responsabilité de son auteur.
N’ayant pas les moyens matériels de les vérifier, nous laissons
aux lecteurs le soin de se forger leur propre opinion.

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