14/12/02 (B176) IOG, désormais soutenu par les Américains – peu regardants sur le respect des Droits de l’Homme à Djibouti – met la pression sur les opposants en allant jusqu’à les menacer de mort, s’ils ne font pas semblant (au minimum) de se rallier à la dictature … (Ariko)

J’ai eu très longuement
au téléphone des relations qui vivent à Djibouti.

Les nouvelles sont alarmantes.

IOG a donné des
ordres pour empêcher les familles de quitter le pays (à l’exception
des proches, comme toujours ..) et aux ambassades pour limiter drastiquement
le nombre de Visa afin que les émigrés ne puissent pas retourner
au pays en apportant des informations de l’extérieur …

D’après des sources
provenant de la Gendarmerie, j’ai appris que Guelleh a mis, de nouveau, une
pression terrible sur le malheureux Jean-Paul Noël Abdi. L’opposant qui
a trahi, Me Aref, lui aurait même fait savoir qu’il devait cesser d’écrire
au risque de subir le même sort que le Major Dahieye ! C’est dire la
force des menaces !

Plusieurs proches m’ont
confirmé qu’IOG utilise désormais et en toute impunité
les menaces d’élimination physique à l’encontre de tous ceux
qui s’élèvent contre son régime et il passe à
l’action envers les irréductibles.


Fort du nouveau soutien de Washington, qui ferme les yeux sur la situation

désastreuse du pays, il veut maintenant faire assassiner tous ceux
qui communiquent avec l’extérieur, soit en donnant, soit en recevant
des informations.

Le pays est quadrillé
par la Gendarmerie nationale, dont tout le monde sait que ce sont des militaires
qui ne plaisantent ni avec le règlement ni avec les ordres d’en haut.

Dans ces conditions de
terreur, est-il étonnant que tous les opposants soient passés
au service du régime et il serait injuste de les blâmer, à
partir du moment où leurs vies sont en danger immédiat ?

J’ai demandé la
confirmation à un ami.

il m’a répondu
que Guelleh a réduit tous les opposants à la misère (financière)
et que dans ces conditions, plus personne n’ose bouger le petit doigt.

La SDS redouble d’efforts
pour surveiller tous ceux qui qui arrivent du Canada, de Hollande ou de France.

IOG a invité tous
les opposants au palais présidentiel le jour de l’Aid el Fitr pour
essayer de prouver aux Ambassadeurs des pays occidentaux et en particulier
aux représentants de la France (M. Patrick Roussel) que tout le monde
est avec lui.

Et ils sont tous venus
: DAF, Aden Robleh Awaleh, Moumin Bahdon, Gabayio, Ismail Guedi Hared, Moussa
Ahmed Idriss, Ahmed Dini, Chehem Daoud, Awalleh Guelleh Assoweh
(*), le Sergent Chef Mohamed Hassan Farah

Ali Dig (**) faisait
partie de la mise en scène du Chef du Palais d’haramouss. Il s’est
entretenu longuement avec DAF qui était accompagné par Souleiman
Farah Lodon

J’ai interrogé
pour savoir ce que faisait DAF au Palais ?
Il m’a été répondu qu’il s’est tout simplement réconcilié
avec le régime.

J’ai demandé ce
qu’était ce nouvel ‘UMP’ ?
On m’a dit que c’était une idée qui venait en réalité
de DAF.
On m’a confirmé aussi que les élections sont déjà
truquées et que le RPP (et ses nouveaux associés) vont gagner
comme d’habitude les 65 sièges de l’Assemblée nationale. Car
cette fois, le RPP accueille le PSD de Moumin, l’ARD de Dini, le parti de
Guedi Hared, le MRD de DAF, le FRUD d’Ougouré ainsi qu’un contingent
des femmes du RPP.

A eux tous et conformément
aux instructions de Guelleh, ils vont jouer une sacrée comédie
aux Pays donateurs en assurant que la Démocratie véritable,
transparente et sincère est installée à Djibouti ! C’est
pitoyable.

Comme cela IOG espère
convaincre les donateurs d’ouvrir leurs bourses. Pour donner une nouvelle
motivation et un peu de confort à tous ces députés, IOG
a ordonné des travaux au sein de l’Assemblée nationale.

Nous devrions recevoir
des images vidéo dans un proche avenir sur ces travaux et sur la soi-disant
campagne électorale. Je dis soi-disant car c’est une mascarade au cours
de laquelle deux groupes soi-disant opposés, vont faire semblant de
s’affronter publiquement, tandis qu’officieusement, ils ont déjà
conclu des accords.

Savez-vous que les américains
vont payer IOG en monnaie de singe ?

J’ai reçu plusieurs
confirmations qui tentent à prouver que c’est bien la SDS qui tué
le Major Daheiyié.

Afin d’apaiser la colère
(et la peine) de la famille, on a nommé aussitôt son fils en
qualité de Lieutenant de la Compagnie de Gendarmerie. Le pouvoir a
fait circuler une rumeur qui affirmait que le Major avait été
exécuté par sa propre famille…

Qui pourrait être
dupe et ‘avaler’ ce gros mensonge ?

Il m’a été
confirmé que l’assassinat du Major Daheiyié avait été
décidé au plus haut niveau, après qu’il eût parlé
avec Bernard Nicolas, le journaliste de Canal+. Mais ce que vous ne savez
pas, c’est qu’avant d’être abattu sauvagement par une balle tirée
à bout portant dans la bouche par le frère du Ministre de la
Présidence, Osman Moussa, le Major avait été torturé
affreusement.

Les hommes qui sont allés
voir le corps du Major : les gendarmes Mohamed Ali dit Darar et le Sergent
Mohamed Awalleh de la Brigade d’Inguéla ainsi que le Commandant Houssein
Matan de la FNP sont restés choqués des traitements inhumains
qu’avaient subi le Major avant de mourir.

Et pourtant la Brigade
nord n’a même pas jugé utile d’ouvrir un début d’information
judiciaire contre telle ou telle personne.

C’est vrai que ce n’était
probablement pas nécessaire car tous les officiers savent très
bien qui a tué le Major, mais ils ont parlé. Du coup, la rumeur
s’est vite répandue dans Djibouti.

En fait le Major Daheiyié
connaissait les assassins du Juge Borrel et surtout les raisons de ce meurtre,
semblent bien être la raison de ce crime.

Après les déclarations
d’Iftin et d’Alhoumekani, IOG ne pouvait plus prendre un risque supplémentaire
d’avoir un troisième témoin (***).

La SDS a été
renforcée au sein de l’Ambassade de Djibouti à Bruxelles afin

de surveiller les deux officiers.

On dit même que
lorsqu’il a visionné les propos d’IFTIN sur Canal + (****),
IOG aurait donné l’ordre d’éliminer physiquement soit le père,
soit la mère de l’ancien Chef de la Garde présidentielle.

Mais IFTIN est prudent
et il s’en doutait. Aussi avant de fuir le pays, il avait pris soin de placer
ses propres parents dans un lieu sur à Borama au Somaliland. Découvrant
cela, IOG a fait une nouvelle colère !!

Il aurait décidé
de faire pression sur la Belgique et sur la France pour qu’elles extradent
IFTIN et ALHOUMEKANI, dans le cadre d’un mandat d’arrêt international,
que Djibouti s’apprêterait à lancer contre eux.

Sergent
Ariko
de la Garde républicaine

Notes de l’ARDHD :

(*) Nous sommes étonnés
d’apprendre qu’Awalleh Guelleh, qui est en principe un détenu évadé
de Gabode et un condamné à la prison à vie par contumace,
en France, puisse participer à une fête au Palais d’Haramous.

Cela contredit-il, au
moins partiellement, les propos de Me Aref, qui affirmait encore, il y a quelques
jours sur RFI, qu’Awalleh Guelleh était toujours obligé de se
cacher.

Me Aref affirmait aussi
que si Awalleh Guelleh avait participé au meurtre de Bernard Borrel,
il aurait été récompensé par Guelleh, en principe
sur la base d’une libération. Une invitation au Palais présidentiel
consitue-t-elle une telle récompense ?

___________________

(**) Si nos souvenirs
sont bons et si nous faisons pas d’erreur sur la personne, Ali Mohamed dit
Dig Dig est un journaliste de La Nation, particulièrement soucieux
de plaire à son Chef. Il avait été reçu dans l’Ordre
des Brosses à reluire au grade de ‘Léche-bottes avec mention
spéciale » pour un article paru le 12/11/01.

____________________

(***) Le sergent Ariko
parle d’un troisième témoin. Nous pensons et nous le lui faisons
remarquer qu’il oublie le témoignage d’Hassan SaÏd. Mais il est
vrai qu’Ariko n’a pas encore pu visionner la cassette de Canal + qui n’est
pas encore disponible au Canada, mais qui devrait y arriver bientôt.

______________________

(****) Faisons simplement
remarquer qu’IOG, contrairement au Peuple djiboutien et aux Français
installés à Djibouti, a pu visionner la cassette, lui !!!

______________________

Cet article est diffusé
sous la responsabilité de son auteur. L’ARDHD n’ayant pas les moyens
de vérifier l’information, laisse aux lecteurs le soin de se forger
leur propre opinion.